L'Observatoire du football, groupe de recherche faisant partie du Centre international d'étude du sport (CIES), une fondation de droit privé affiliée à l'université de Neuchâtel (Suisse), a publié son classement des clubs ayant contribué au développement des joueurs sélectionnés pour la Coupe du monde 2014. A la lecture de ce rapport, la France s'est hissée en tête des associations nationales devant l'Angleterre et l'Allemagne. L'Algérie occupe la 31e position, soit la quatrième nation africaine derrière le Nigeria (27e), le Ghana (28e) et la Côte d'Ivoire (29e). Pour établir ce classement, les chercheurs du CIES ont croisé plusieurs données, telles que le nombre de joueurs formés par club ou le nombre de matchs comptabilisés en championnat jusqu'à l'âge de 23 ans. Cette limite d'âge a été choisie à partir des règlements FIFA sur les indemnités de formation, tandis que les clubs formateurs ont été définis sur la base du critère de l'UEFA : trois ans de présence dans le club entre 15 et 21 ans. La pole position de la France résulte du nombre élevé de jeunes formés sur son sol et qui évoluent en grande partie pour les nations africaines, comme l'Algérie, le Cameroun ou la Côte d'Ivoire. Elle traduit aussi l'utilisation, au sein des équipes françaises, d'un fort contingent de joueurs de moins de 23 ans. Avec neuf unités présentes à ce Mondial, Feyenoord (Pays-Bas), 882 matches de championnat disputés par ses joueurs jusqu'à l'âge de 23 ans, Barcelone (Espagne) 783 matches et le Deportiva Saprissa (445) forment le trio de tête des clubs les plus prolifiques en matière de formation. C'est dans les profondeurs du classement que l'on trouve le premier club algérien, l'ASO Chlef (210e) avec un joueur formé affichant 95 matches de championnat. Au total, 821 clubs de 59 associations nationales ont contribué au développement des joueurs sélectionnés pour le Mondial brésilien.