Albert Einstein s'intéressait, à en croire quelque 1400 lettres écrites de sa main qui viennent d'être rendues publiques en Israël, autant aux femmes qu'à la relativité générale. Ces lettres adressées à ses femmes, légitimes ou non, et enfants, avaient été remises à l'Université hébraïque de Jérusalem qui a décidé de les mettre à la disposition du public. « A travers ces lettres, nous sommes désormais renseignés sur l'autre face d'Albert Einstein », a confié Barbara Wolff, une employée des archives de l'Université hébraïque qui a planché sur ces documents depuis deux ans. « Nous avons une image plus humaine que celle de la personne stérile présentée, il y a trente ans dans des biographies », qui le présentaient comme « un génie dénué de toute vie personnelle et sexuelle ». Selon Mme Wolff, ces lettres n'apportent rien de plus aux découvertes scientifiques d'Einstein. Cependant, a-t-elle noté, « si nous avions une image en trois couleurs d'Einstein, maintenant cette image en a six ». Margot Einstein, sa belle-fille, a fait don de ces lettres à l'université après s'être assurée qu'elles ne seraient dévoilées au grand public que 20 ans après sa propre mort, et ce, afin de protéger la vie privée des individus mentionnés dans la correspondance.