Le raccordement au réseau de gaz naturel des foyers tizi- ouzéens, estimé à 17% en 2005, est très loin de la moyenne nationale qui, elle, serait de l'ordre de 35%, apprend-on lors d'une rencontre sur le gaz naturel et l'électricité, organisée mercredi dernier à Tizi Ouzou. Ce fossé constaté, les pouvoirs publics ont dû accorder à la wilaya un programme doté d'une enveloppe de 5 milliards de dinars ainsi qu'une liaison spéciale de transport entre la ville de Si Mustapha et Azazga et dont le coût de réalisation est de 1,5 milliard de dinars. En ce sens, la direction des mines et de l'énergie de Tizi Ouzou parle du lancement imminent d'un réseau de 500 kilomètres de gaz naturel et dont les entreprises de réalisation sont d'ores, déjà connues pour alimenter 17 000 foyers. Une fois opérationnelle, cette connexion rehaussera le taux de raccordement de la wilaya à 22% au terme de l'année en cours. Une seconde opération, touchant notamment la Haute-Kabylie, est sur la voie de finalisation et devrait entrer dans sa phase de réalisation en fin 2006 avec la réalisation de 300 kilomètres de réseau supplémentaire. Du point de vue des responsables locaux, ce chantier vise surtout à mettre à niveau la wilaya de Tizi Ouzou en la matière et retrouver plus tard un taux de croissance national, c'est-à-dire normal. Cela théoriquement. Au plan pratique, les responsables, en charge du dossier, annoncent que cet investissement reste freiné par des problèmes d'oppositions de citoyens qui ne verraient pas, toujours, d'un bon œil que le tracé d'amenée de gaz naturel traverse leurs terres. Ce qui ne manque pas, bien sûr, de ralentir l'avancée des travaux de réalisation ou de différer carrément le raccordement de nombre de localités aux réseaux de distribution. L'écueil est tel que l'on suggère de mettre en place un « comité des sages » pour que, avec un effort de persuasion, soient levées toutes ces contraintes. Instance au sein de laquelle figurerait l'élu local car, comme l'a souligné le wali lors de son allocution, « la moitié des oppositions sera levée si seulement élus locaux, chefs de daïras et citoyens sont associés et informés des programmes en cours ».