Des travaux de colmatage des fissures survenues sur l'un des quatre bacs de stockage de la station d'épuration des eaux usées d'El Kerma seront entrepris en urgence, a indiqué le ministre des Ressources en eau Hocine Necib, en visite de travail à Oran. L'opération est prévue sur trois mois pour parer au plus pressé mais les trois autres structures, moins touchées, seront également réhabilitées. La STEP était gérée par la SEOR, représentant la firme espagnole Agbar jusqu'à récemment, c'est-à-dire à l'expiration du contrat qui la lie avec le partenaire algérien. Certainement dues à des fuites liées à l'avarie, des odeurs nauséabondes ont entaché le cadre de vie des riverains, déjà exposés à la décharge publique, qui se sont plaints aux autorités. Là aussi, le ministre a indiqué que des produits désodorisants seront acheminés à partir d'Alger en mettant à contribution la SEAL pour atténuer les effets indésirables mais une solution durable est envisagée avec l'installation d'un équipement spécifique commandé à l'étranger. La station d'El Kerma a été réalisée pour traiter environ 270 000 m3/j d'eaux usées. Prévue pour être irriguée à partir de ces eaux épurées, la plaine de la Mleta (commune d'El Braya) a été la deuxième étape de la visite de la délégation ministérielle qui a inspecté le projet : bassins de stockage et canalisations qui vont desservir près de 8000 ha. Les déchets solides seront également récupérés pour en faire des engrais. C'est l'ONID, l'Office national de l'irrigation et du drainage, qui a pris en charge les travaux. A terme, d'autres aménagements sont prévus pour la récupération des eaux usées de Oued Tlélat situé dans le même périmètre afin d'épargner à la Dhaya d'Oum Ghezzal d'être polluée davantage. Depuis longtemps, cette région nourrit l'espoir de faire de cette zone humide un lieu de villégiature et, pourquoi pas, une zone touristique. Plus loin, dernière étape de la visite, récemment aménagée, la zone d'activité de Bethioua, où est installée une grande aciérie (investissement turque), est sujette a une remontée des eaux et des inondations pénalisantes pour les activités. Un projet en cours (65% d'avancement) consiste à drainer ces eaux vers un oued par lequel elles seront déversées en mer. Là aussi, à terme, les responsables tablent sur une récupération de ces eaux qui seront revendues aux opérateurs économiques.