Au terme des expertises, des travaux de réhabilitation du premier bac seront engagés dans un délai de trois mois, selon le ministre des Ressources en eau. La polémique, qui s'est déclenchée sur le choix du site suite à des fissures d'un bac et la détérioration de trois autres à la Step (station d'épuration) d'El-Kerma (Oran), a été au centre du point de presse organisé sur le site par le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. "Nous avons ordonné une expertise et les travaux de réhabilitation du premier bac fissuré seront achevés dans un délai de trois mois. La consolidation des trois autres se fera ultérieurement. Certes, le sol nécessite une consolidation", affirme le ministre, avant d'ajouter : "Tout problème technique a une solution." En effet, suite à des fissures des bacs de traitement des eaux usées, l'eau traitée se déverse sur la Sebkha et la boue sur l'ancienne décharge, provoquant des inquiétudes environnementales chez les riverains, surtout lorsque l'on sait que ces espaces sont considérés comme zone humide à développer. Quant aux frais à couvrir pour la réalisation des travaux de réhabilitation, "ils sont à la charge de l'entreprise réalisatrice car, après une année de garantie, une assurance d'une durée de 10 ans couvre tout frais d'incident ou de détérioration des infrastructures et installations", précise le premier responsable du secteur de l'eau. Interpellé à l'entrée de la salle de contrôle par le président de la coordination des associations de la société civile d'El-Kerma, en présence du P/APC, à propos des odeurs nauséabondes qui asphyxient leur vie surtout le soir, le ministre a avoué : "Effectivement, il y a un problème d'odeur. Nous avons sollicité la Seaal pour nous fournir des produits désodorisants en attendant d'équiper la station d'El-Kerma (gérée par la Seor) d'un appareil spécial qui permettra d'éliminer les odeurs nauséabondes." L'inspection du projet d'irrigation de la plaine d'El-Mlata au niveau de la commune d'El-Braya a été la deuxième étape de la visite. "8 100 ha seront irrigués par l'eau traitée de la Step d'El-Kerma. La première phase débutera avec 5 160 ha, soit de céréales, fourrages verts et foin, légumineuses (pois fourragers), arboriculture, une culture d'été de maïs ensilé et de maïs grains", explique le directeur des services agricoles d'Oran, sans oublier l'élevage de vaches à lait pour atteindre les 60 millions de litres par an. "El-Mlata sera le potager de la wilaya d'Oran", assure le ministre des Ressources en eau. Au total, ce sont 24 EAC, 83 EAI, une ferme pilote et 1 780 ha du privé qui sont concernés par l'opération d'irrigation d'El-Mlata, chapeautée par l'Office national d'irrigation et de drainage (Onid). Côté création d'emplois, des milliers de postes sont prévus, surtout au profit de jeunes fellahs, d'où "la nécessité des CFPA de préparer dès maintenant la main-d'œuvre qualifiée", confie un agriculteur. Ingénieur de formation, le ministre s'est voulu rassurant : "Nous avons réglé le problème de l'eau potable à Oran. Reste le traitement des eaux usées. Du coup, après la Step d'Aïn El-Turck et Bethioua, une autre à Oued Tlélat est programmée pour 2015, bien que celle d'El-Kerma soit aux normes internationales avec 800 000 m3 d'eaux usées traitées par an." Selon une source interne de la Step, et suite aux fissures d'un bac, le taux de traitement a beaucoup diminué, soit un taux de 40% de sa capacité, en attendant la réhabilitation. N. B. Nom Adresse email