Trois morts et 54 blessés à cause des motards délinquants. Les conducteurs de motocyclettes à Guelma échappent à tout contrôle des services de police en milieu urbain. Bravant sans vergogne le code de la route, ces conducteurs souvent jeunes, circulent sans casque et grillent des feux rouges et panneaux de stop au vu des agents de police. Des policiers en faction restent au demeurant impuissants face à des engins sans plaques d'immatriculation et des conducteurs le plus souvent sans papiers. En effet, la situation dans la wilaya de Guelma a atteint le summum de l'anarchie, en témoigne le dernier bilan de la sureté de wilaya de Guelma, rendu public hier. Ce dernier indique que les motocyclettes ont provoqué à elles seules, 54 accidents de la circulation routière dont trois (03) ont été mortels. Ainsi, selon la même source, l'hécatombe existe aussi chez les motocyclistes puisque du 1e janvier au mois de juillet de l'année en cours, trois (03) morts et 54 blessés ont été enregistrées. Faut-il souligner que le nombre d'accidents mettant en scène des motos représentent le tiers des accidents enregistrés chez les véhicules légers et lourds. Soit 179 accidents dont 9 mortels pour les véhicules contre 54 accidents de motos dont 3 mortels. Comble de l'ironie, les policiers précisent que les accidents enregistrés sont principalement dus à l'excès de vitesse. Mieux encore! Il n'est pas rare de voir à Guelma-ville, des conducteurs de motos (vespas, scooters et grosses cylindrées) faire une roue arrière. Sur plusieurs dizaines de mètres sur le boulevard Souidani Boudjemâa (centre ville de Guelma) sans que les policiers n'interviennent face au danger certain pour eux-mêmes, les automobilistes et les nombreux passants. «Qu'est-ce que je peux faire ! Il a grillé un feu rouge et a failli me heurter ! » nous répond un agent de la circulation à la vue d'une scène devenue familière à Guelma. Bien évidemment, rien du tout, en l'absence d'une plaque minéralogique. Quant au non-port du casque, réprimandé par la loi, il semble que le phénomène soit devenu une banalité à telle enseigne que les policiers ne le remarquent même pas.