Photo : Makine F. Il y a une dizaine de jours, un motocycliste a trouvé la mort non loin du rond point de Chevalley. Le drame s'est produit lorsque le motard a raté son cabrage. Le choc reçu à la tête lui a été fatal. La victime ne portait pas de casque. La mort a été immédiate. On assiste régulièrement à des scènes où des motocyclistes, sans protection, doublent, slaloment, font des queues de poisson en toute impunité. Ils ne respectent ni code ni les automobilistes qui les voient surgir à leur gauche comme à leur droite. L'article 10 de la loi 01-14 du 19 août 2001 relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation est clair : le port du casque est obligatoire pour les motocyclistes et les passagers. Même si la majorité des accidents de la route est provoquée par les poids légers et lourds, les motocyclistes ont aussi leur part de responsabilité dans ces drames. Selon les statistiques de la gendarmerie nationale et de la police, sur les 52 351 accidents recensés en 2009, 4084 impliquaient des motocyclistes. Selon un responsable au niveau de la sûreté de wilaya d'Alger (SWA), le non-respect du code de la route est à l'origine de plus de 90% des accidents de la route impliquant les deux-roues. Il cite en premier lieu l'excès de vitesse, le dépassement dangereux en plus du non-port du casque. « Ce qui provoque des accidents mortels ou gravement handicapants », indique un responsable à la SWA. A propos de certains policiers qui ne verbalisent pas les motocyclistes sans casque, il affirme que les policiers sont dépassés par le nombre d'automobilistes verbalisés par jour. « C'est aux parents et aux associations qu'échoit la sensibilisation sur la vitesse des deux-roues et les bienfaits du port du casque », estime l'officier. Dans ce sillage, l'association El-Baraka d'aide aux personnes handicapées organisera aujourd'hui et demain une campagne de sensibilisation sur l'esplanade du centre culturel de Bejaia sur les drames engendrés par les deux-roues et sur le matériel de protection (casque, protège-genoux) qui ne répondent pas aux normes. « Ces équipements à bas prix sont inefficaces », dira Mme Boubergout, présidente de l'association El-Baraka qui estime que l'Etat doit imposer un matériel de sécurité aux normes internationales pour protéger les jeunes d'une mort certaine. Un casque coûte entre 6000 et 35 000 DA.