Le CET fonctionne depuis des années en l'absence d'équipements indispensables. Lu sortir d'une réunion de crise du cabinet de la wilaya de Constantine, imposée par les récents événements qu'a connue la commune de Benbadis, au sujet du centre d'enfouissement, le directeur de l'environnement de la wilaya, Seddik Benabdellah nous a déclaré que plusieurs mesures ont été prise pour rattraper les défaillance du CET. En effet, conjointement avec les représentants du ministère, du secrétaire général de la wilaya et du chef de cabinet, il a été décidé de la réalisation d'un second casier à cause de la saturation du premier et ensuite le traitement du Lixiviats, (le jus produit par les déchets ménagers et qui est à l'origine de toutes ces nuisances dont la population se plaint, à juste raison), a expliqué le responsable. Le troisième point concerne quant à lui la réalisation d'une station de tri d'une capacité de 600t/jour et enfin le renforcement des équipements, notamment les engins pour une meilleure gestion des déchets à leur arrivée au centre d'enfouissement technique, a-t-il ajouté. Reprenant ces explications, le directeur du CET, Mourad Labani, nous déclare pour sa part «Effectivement, ces mesures auraient du être prises bien avant, d'où la caducité des capacités de notre centre qui n'arrive plus à contenir tous ces déchets.» Cependant, M. Labani n'approuve pas la revendication de la population. «Force est de constater que les revendications des citoyens à vouloir fermer ce centre est farfelue, voire irréalisable du fait que ce centre, de par sa situation géographique, rempli toutes les conditions requises en la matière; il reste qu'il soit conforme aux normes et c'est ce à quoi nous nous attelons. Nous avons eu les garanties nécessaires des gens du ministère qui présenteront les recommandations qui leurs ont été faites.» En fait, nos deux interlocuteurs admettent le fait que les nuisances occasionnées par le centre n'ont jamais été traitées, faute d'équipement spécifique et qu'à ce titre, leur prise en charge, demeure, en plus d'une urgence, un impératif, sinon, le centre n'a plus de sens. Gouverner, c'est prévoir, car il nous a été mentionné, au même titre que le centre anti cancer, quand on n'anticipe pas sur la mise en place des équipements en temps voulu, les conséquences ne peuvent qu'être désastreuses et ce qui s'est passé à El Haria, en est la preuve édifiante d'une gestion, sujette à bien des interrogations. Pour rappel, la localité de Benbadis a connu ses cinq derniers jours des émeutes qui ont coûté la bagatelle de plus de 35 milliards de dégâts au centre, ainsi que des heurts qui ont générés des blessures, tant aux forces de la gendarmerie qu'aux citoyens. Il ya eu même l'emploi de cocktail Molotov d'où une insécurité qui a fait craindre le pire. Selon les dernières informations qui nous sont parvenues, le calme semble revenir dans une localité où tout reste à faire.