La vague des limogeages, des mises à la retraite et des nominations se succèdent depuis le mois de septembre 2013, à la Présidence, selon une logique qui échappe aux observateurs. Des décisions et des énigmes à la présidence de la République. La vague des limogeages, des mises à la retraite et des nominations qui se succèdent depuis le mois de septembre 2013, soit au lendemain du retour du président Bouteflika au pays après un long séjours dans la capitale française, Paris, suite à l'AVC dont il a été victime, déroutent tous les observateurs. Chaque décision suscite des commentaires et des analyses, mais sans pour autant comprendre son sens. En effet, quelques jours seulement après la publication au Journal officiel du décret présidentiel mettant 13 généraux à la retraite, qualifié par certains de «coup de balai», on annonce le rappel de l'ex-numéro deux du DRS, Athmane Tartag, dit Bachir, qui vient de rejoindre la présidence de la République en tant que conseiller du président Bouteflika. Une surprise. Le général-major Bachir Tartag, ex-puissant responsable de la Direction de la sécurité intérieure (DSI) a été, rappelons-le, mis à la retraite dans le cadre de «la fameuse restructuration du DRS entreprise en septembre 2013». Sa mise à l'écart, à l'époque, avait donné suite à plusieurs interprétations. Certains analystes avaient avancé un différend qui l'opposait au patron du DRS, le général Mohamed Mediene, dit Toufik. Ce dernier aurait alors demandé la mise à la retraite du «bombardier», surnom donné à Bachir Tartag. D'autres ont mis en avant le conflit qui l'aurait opposé au clan présidentiel autour du quatrième mandat. Selon cette hypothèse, Bachir Tartag serait contre l'idée que le président Bouteflika, affaibli par la maladie, brigue un nouveau mandat. D'où, estiment les mêmes analystes, son remplacement par le général Abdelhamid Bendaoud, qui est considéré comme un proche de Saïd Bouteflika, le frère cadet du chef de l'Etat. Que s'est-il passé en 12 mois ? Qu'est-ce qui a changé pour que le général Tartag soit rappelé à la Présidence ? On n'en sait rien pour l'instant. Mais, toujours selon des observateurs, Bachir Tartag, s'estimant lâché par son patron, Mohamed Mediene, aurait rejoint le camp des Bouteflika. C'est pourquoi, ajoute-t-on, il a été nommé au ministère de la Défense en tant que conseiller aux affaires sécuritaires. Le nom de Bachir Tartag, faut-il le souligner, ne figurait pas dans la dernière liste des généraux mis à la retraite.