Lancé en juillet 2002, le projet de réalisation de 300 logements au profit de l'Agence d'amélioration et de développement du logement (AADL), dans la ville de Azazga, connaîtra une « réception provisoire » aujourd'hui, après un retard d'une vingtaine de mois. En effet, les trois segments de ce chantier, dont les délais de réalisation initiaux étaient de 18 mois, sont achevés quasitotalement. Le taux d'avancement des logements est à 98%, les locaux commerciaux sont à 95%, alors que la voirie (VRD) l'est à 100%, apprend-on lors d'une visite d'inspection du wali de Tizi Ouzou, M. Mazouz, effectuée lundi dernier sur les chantiers de logements en location-vente de l'AADL. Le premier responsable de la wilaya n'a pas caché sa déception et son mécontentement au sujet des retards ayant affecté l'avancement des travaux des 163 logements de Tademaït, 162 et 164 logements à Draâ Ben Khedda et 286 logements de Oued Fali. Ainsi, M. Mazouz a rappelé aux responsables des chantiers inspectés et de l'entreprise de réalisation Cosider la promesse faite au président de la République lors de sa visite à la wilaya en septembre 2005, de « livrer les logements à la fin de la même année ». Un engament non tenu, vu que les taux d'avancement des travaux varie actuellement entre 75% et 85% alors que les prévisions les plus optimistes fixent la livraison des logements entre septembre et novembre 2006. Selon les motifs présentés par les responsables pour justifier ce retard, l'on apprend que l'entreprise de réalisation (Cosider) ou celles ayant sous-traité avec elle, se plaignent nota ment d'« un manque de maind'œuvre qualifiée ». Même des sous-traitants ont résilié leurs contrats après avoir empoché leur dû, indique-t-on. Face à tant d'atermoiement, la wali s'est dit « favorable au retrait du chantier à l'actuelle entreprise publique comme mesure palliative », en affichant son « scepticisme quant aux nouveaux engagements » des responsables qu'il met devant leurs responsabilités. « Vous évoquez le manque de main-d'œuvre qualifiée, moi je pense que vous êtes censés former votre propre personnel, vu l'envergure de votre entreprise », lance M. Mazouz à l'adresse du responsable de Cosider. Ces ajournements répétitifs sont d'autant plus inacceptables que ces logements AADL font partie du programme de 2001 et les centaines de bénéficiaires attendent toujours leurs clés.