Dans les années à venir, la Sûreté nationale compte renforcer significativement le maillage de la wilaya de Béjaïa. C'est ce qu'apprennent les chargés à la communication au niveau de la direction de wilaya à l'occasion du 44e anniversaire de la création de ce corps de sécurité. Ainsi les 19 daïras que compte la wilaya seront toutes dotées, dans les trois prochaines années, de structures de sûreté de daïra. Celles-ci sont actuellement au nombre de 13. Le renforcement touche par ailleurs le corps de la police judiciaire (PJ), dont la présence compte répondre au besoin de garantir une meilleure couverture en matière de répression du crime organisé, puisque celui-ci est présenté comme le fléau le plus sérieux qui guette l'avenir immédiat du pays. La ville d'Akbou, centre urbain d'importance et unanimement présentée comme territoire d'une évolution accélérée en matière d'activité économique et commerciale, figure, en première place la liste des circonscriptions à pourvoir en nouvelles structures, apprend le commissaire Tlemçani, responsable de la nouvelle cellule de communication. En sus de sa dotation en une brigade mobile de police judiciaire (BMPJ) — comme en seront dotées encore les villes de Kherrata, et Amizour — deux sûretés urbaines y seront également mises en place dont celle devant couvrir le quartier névralgique de Guendouza. Sur un autre plan, l'on apprendra que l'évolution de la criminalité accuse un recul sensible depuis quelques années, soit depuis la reprise en main de la situation par les services de police suite à la situation d'anarchie qui a sévi durant les fameuses années de troubles en Kabylie. Voilà qui dément un alarmisme constant chez des pans de la population concernant l'évolution de la criminalité. Encore que ces données gagneraient à être consolidées par celles détenues par le corps du Darak qui, lui, couvre une partie importante du territoire de la wilaya. Les chiffres de la police font ainsi état de 4113 affaires traitées en 2002 pour un peu moins de la moitié en 2005, soit 2154 affaires. Seule la brigade des stupéfiants continue à avoir du pain sur la planche et de plus en plus, puisque 57 affaires de trafic de drogues ont été enregistrées en 2002 contre un ensemble de 135 affaires l'année dernière. Des données qui certes interpellent la hiérarchie de la police judiciaire au niveau de la wilaya mais qui, juge-t-on, demeurent peu alarmantes en comparaison avec l'évolution du phénomène dans d'autres villes et régions du pays.