Trois semaines après le début d'une grève pour réclamer le versement de leurs salaires, des travailleurs ont décidé de fermer le complexe hippique de Kharrouba, qui abrite la direction générale de la Société des courses hippiques et du pari mutuel (SCHPM). Ils veulent empêcher le directeur général d'entrer. Des propriétaires de chevaux, qui exigent le versement de leur argent, ont décidé de se réunir samedi prochain pour entériner des décisions capitales, apprend-on. Toujours rassemblés à l'entrée de l'hippodrome de Kharrouba, les contestataires maintiennent leurs revendications. «Nous voulons le versement de nos salaires dans leur intégralité car depuis au moins deux ans, nous sommes payés miette par miette. Et depuis trois semaines, malgré la saisine de toutes les autorités en relation avec la SCHPM, rien de nouveau n'a été concrétisé. Tout le monde tourne le dos à nos doléances», a indiqué Djamel Odaffal, coordinateur national du syndicat des travailleurs de la SCHPM. La situation s'envenime. Présentement, les grévistes lancent un appel au dialogue avec la direction pour aborder tous les problèmes liés à leur activité. De leur côté, des propriétaires veulent leur argent, conformément à la participation de leurs chevaux aux courses officielles. «Nous sommes en droit de percevoir plus de 10 milliards de centimes», a indiqué leur représentant. Sur les lieux, on peut lire divers écrits sur des banderoles. De même qu'une pancarte bien visible sur le portail indique : «Le directeur a été viré». Ce dernier, Tayeb Retiti, affirmait précédemment à El Watan que «le syndicat qui mène la contestation n'est pas représentatif des travailleurs». Pour le moment, dans l'attente d'une sortie de crise, il semble que c'est l'impasse dans le secteur.