La plateforme de revendications des hommes en bleu a été très partagée et commentée sur les réseaux sociaux. Les manifestations des policiers, à Alger et dans d'autres wilayas du pays, notamment à Ghardaïa, Oran et Constantine, ont suscité les réactions d'internautes. Photos, vidéos et informations ont été longuement relayées sur les réseaux sociaux. La plateforme de revendications des hommes en bleu a été également très partagée et commentée. Si d'aucuns expriment leur étonnement de voir des policiers manifester, d'autres n'hésitent pas à faire la lecture d'une fin de régime qui s'annonce. «C'est le début de la fin», estime un internaute. Et un autre de s'interroger s'il ne s'agit pas d'une instrumentalisation. «Le pourrissement est à son paroxysme», juge un autre. Pour Idir Agrouche, «vu la nature du système, ça ne saurait être un signe de prise de conscience !» Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, souligne sur sa page facebook que «ce qui se passe n'est pas une surprise». «Avant l'élection présidentielle, nous avions dit qu'une fois réintronisé roi d'Algérie, M. Bouteflika allait s'occuper de sa santé et abandonner le pays au désordre. C'est exactement ce qui se passe. Ce que l'on vit aujourd'hui est l'aboutissement d'un choix irresponsable du Président, de son entourage et de ses amis qui croyaient que l'Algérie est un butin de guerre et qu'ils pouvaient en user et abuser à leur convenance», estime Soufiane Djilali sur son mur. Une analyse que partage un autre internaute, estimant que «cela est prévisible». «C'est vrai que c'est étonnant de voir des flics, qui tabassaient et lynchaient la population, réclamant justice et dénonçant la mal-vie au quotidien. Ironie du sort, ce sont ces même flics qui emboîtent le pas à la population. Peut-être qu'ils ont enfin compris qu'eux aussi font partie de cette population et jouent le rôle d'écran entre les citoyens et la mafia au pouvoir. En même temps, c'était prévisible vu le pourrissement généralisé de la société. Ce pays a besoin d'une révolution, peut-être que c'en est une ?!» s'interroge-t-il. Rachid Nekkaz, ex-candidat à la précédente présidentielle, a donné rendez-vous à la jeunesse, hier soir à 20h, à El Mouradia (Alger) pour se joindre à la police. «Je lance un appel à la jeunesse d'Alger et d'Algérie pour se joindre à la police pour défendre ses revendications et celles de la jeunesse algérienne dans son ensemble», a-t-il écrit sur sa page facebook. Cet appel en a fait réagir plus d'un, qui se demandait qu'est-ce que voulait Nekkaz. Plusieurs autres internautes, mettant en avant la revendication des policiers qui exigent que leur patron soit «dégagé», estiment que «c'est Bouteflika et sa mafia qui devraient tous partir». Comme pour dire que la vacance du pouvoir provoquée par le président Bouteflika n'a que trop duré !