A la veille de l'élection présidentielle d'avril 2014, les internautes enflamment la Toile en y allant chacun de sa propre analyse. Les Algériens explosent les réseaux sociaux, alors que les uns se convertissent en politologues, d'autres s'improvisent analystes de circonstance. Une grande importance a été accordée à cet événement d'importance capitale pour la nation. Certains s'abstiennent de tout commentaire en invoquant, notamment l'ambiguïté et le manque de clarté qui caractérisent la scène politique. L'identité du futur président de l'Algérie préoccupe la grande partie des internautes qui s'inquiètent du flou qui voile la vision future du pays. «C'est le moment de laisser la place à de jeunes loups, militaires et civils, pour prendre la relève. C'est la 2ème République qui pointe le nez», commente Omar Dziri, un internaute actif sur les réseaux sociaux, en ajoutant qu'un changement massif est en marche. Les internautes sont perdus entre un militaire, un civil, un islamiste ou encore un inconnu, surgi on ne sait d'où? Les candidats à la magistrature suprême du pays sont nombreux, ce qui rend la situation plus complexe, d'autant plus que la plupart d'entre eux sont inconnus pour la majorité du peuple. Dans la liste des candidats figurent des commerçants, de simples citoyens dont un marchand de légumes et même un cordonnier! «Les scandales semblent prendre le dessus sur les programmes des candidats, il s'agit de crise de confiance qui s'installe dans la société quant aux personnalités postulantes pour le poste de président de la République», regrette un autre internaute en commentant sur un statut publié sur sa page Facebook. Il ajoute, entre autres, que le silence cache souvent des surprises. Nadia, une enseignante à la Fac de droit d'Alger a également partagé le même avis des précédents sur sa page Facebook. Elle a révélé qu'un candidat à la présidence d'un Etat ne doit pas apposer sa candidature pour ensuite dire, je vais préparer mon programme. «Un candidat sérieux prépare d'abord son programme, ensuite il se présentera comme candidat, c'est son programme qui sera sa carte de visite et sa chance pour réussir», en regrettant que «chez nous, on fait l'inverse, on est candidat, ensuite on verra pour le programme». Selon un autre facebookeur, pour être président il faut avoir un certain niveau et une expérience dans les relations internationales et le fonctionnement économique en général. Il ajoute qu'au nom de la démocratie et la liberté n'importe qui se donne le droit de se présenter à l'élection. En contrepartie, d'autres internautes sont bien déterminés et fixés, ils ont un candidat et un programme à soutenir. «Celui qui m'a vraiment un peu impressionné, c'est Djilali Soufiane», précise Djamel Hamou étudiant. En ajoutant que l'Algérie a vraiment besoin d'esprits jeunes pour gouverner. Aussi, nombreux sont ceux qui soutiennent l'ex-Premier ministre, Ali Benflis. «Il a su que le peuple méritait mieux et a continué à croire à son idéal et celui du peuple, la liberté, la justice et l'Algérie doit retrouver sa souveraineté», a expliqué un pro-Benflis sur une page pour soutenir l'ex-Premier ministre. Un autre membre de la page Benflis explique: «Il est là pour convaincre ceux qui croient et qui n'ont qu'une seule demeure: l'Algérie. Un citoyen qui aime son pays, sans détours.» Un autre candidat qui a eu beaucoup de succès sur les réseaux sociaux représentés comme le candidat des émigrés, il s'agit de Rachid Nekkaz. «C'est le candidat du peuple», s'exprime un internaute sur la page officielle de M.Nekkaz. Il ajoute que sa sincérité et son nationalisme l'ont poussé à le soutenir. Les pro-Nekkaz mettent l'accent sur le geste de désobéissance civile à la loi liberticide qui interdit aux femmes de porter le niqab dans la rue en France. Pour en finir, une autre personnalité, a fait couler beaucoup d'encre sur sa candidature à l'élection d'avril 2014, c'est le journaliste Amar Chekar. «Son combat pour la stabilité, la transparence, le développement et la démocratie en Algérie, ne date pas d'aujourd'hui», commente Kheiro qui ajoute, en outre, que son candidat lutte pour une Algérie de paix et de dignité.