La majorité des 16 wilayas de l'Est accusent un retard dans la réalisation des nouveaux établissements scolaires à la rentrée 2014-2015. Sétif De notre envoyé spécial C'est l'une des nombreuses insuffisances constatées par la conférence régionale des wilayas de l'Est, qui a clôturé ses travaux hier matin à l'Institut national de formation des fonctionnaires de l'éducation nationale (INFFEN) El Khansa, à Sétif, qui s'est dressé pour objectif l'«Evaluation-bilan de la rentrée scolaire et perspectives de travail». En effet, selon Messeguem Nedjadi, inspecteur général au ministère de l'Education nationale, ces retards ont causé plusieurs poches de sureffectifs dans la région, notamment dans la wilaya de Sétif. «On a dû recourir à des établissements annexes. Ce qui constitue une contrainte sur les plans pédagogique et de gestion», a-t-il dit. Et d'ajouter : «30% des élèves de terminale sont des redoublants récupérés grâce à l'instruction de Madame la ministre. Avec ces retards, on n'a pas de capacité d'accueil suffisante.» Il tient pour responsables de ces retards les directions des équipements publics, sous la direction des walis, et se contente d'affirmer que «globalement, la rentrée s'est faite normalement puisque les cours sont donnés». L'inspecteur général a souligné le retard mis dans la distribution des 3000 DA de prime causé, selon lui, par la grève des intendants. Un retard dans la distribution des manuels scolaires a aussi été relevé. Outre les insuffisances du secteur, la conférence régionale, inaugurée par Nouria Bengherbit, ministre de l'Education nationale, avec la participation de l'ensemble des directeurs de l'éducation, des directeurs et inspecteurs centraux du ministère de tutelle, s'est choisi comme axe de travail «La professionnalisation des personnels». En outre, selon M. Nedjadi, l'évaluation de la réforme de l'éducation a constitué l'élément accessoire de la rencontre. Il s'est agi, selon lui, de la mise en place d'un plan d'action sur les éléments retenus lors de la conférence nationale qui s'est tenue en juillet 2014. Parmi ces éléments : la formation des formateurs, la gouvernance, la communication et la gestion des ressources humaines. Cela passera par la mise en place de trois leviers identifiés lors de cette évaluation : la refonte pédagogique (forme de régulation de la pédagogie), la professionnalisation de l'ensemble des éléments du secteur (directeurs, enseignants…) et un nouveau modèle de gouvernance. Tout cela sera introduit, selon notre l'orateur, à partir de novembre 2014. Il est à signaler que les ateliers, où toutes ces mesures ont été prises, étaient interdits d'accès. Par ailleurs, les programmes des 1re et 2e années primaires ainsi que la 1re année moyenne seront réformés. «Il faudra revoir les manuels pour l'année prochaine et la façon de les présenter. L'opération va durer toute l'année scolaire», a-t-il annoncé. Le manuel unique sera aussi au programme. Il s'agira de deux livres pour les 1re et 2e années primaires, le premier pour les matières scientifiques et le second pour les langues et les matières sociales. Concernant la charte de déontologie annoncée dimanche dernier par Mme Benghebrit, M. Nedjadi dira que l'école doit devenir un espace d'égalité. «La règle de droit doit devenir l'élément de partage de l'ensemble des intervenants et partenaires dans un établissement scolaire», a-t-il conclu.