Les principales priorités définies à l'issue de la conférence nationale sur l'évaluation d'étape de la réforme de l'école, clôturée lundi à Alger, sont liées, notamment, à la refonte pédagogique et à la professionnalisation des personnels, selon le comité scientifique de la conférence. L'égalité des chances de réussite, la réduction de l'écart entre les régions du Sud et des Hauts Plateaux avec celles du Nord, la modernisation de la gestion pédagogique et administrative et la généralisation de l'enseignement près-scolaire, représentent les autres priorités à long et à moyen terme du secteur de l'éducation nationale, ont indiqué lundi soir des membres du comité lors d'une conférence de presse. Soulignant que le processus de la réforme du système éducatif algérien, lancée en 2003, a connu des "insuffisances structurelles et une gestion éclatée", le président du comité scientifique de la conférence, l'inspecteur général au ministère de l'Education nationale, Farid Ben Ramdane, a mis l'accent sur la nécessité de s'intéresser actuellement beaucoup plus aux pratiques pédagogiques et le management qu'aux programmes. Après avoir rappelé les objectifs de la conférence nationale sur l'évaluation d'étape de la réforme de l'école, qui s'est tenue dimanche et lundi au Lycée des Mathématiques (Kouba, Alger), M. Ben Ramdane a indiqué que l'ensemble des recommandations émanant des huit (8) ateliers thématiques, portaient sur l'amélioration de la qualité de l'enseignement et sur la stabilisation du système éducatif par la mise en place de mécanismes de régulation. Il a, à ce propos, cité la redynamisation de l'Observatoire national de l'éducation et de la formation, la mise en place d'un conseil national de l'éducation et de la formation, et le remplacement de la commission des programmes du ministère par un conseil des programmes. Concernant l'égalité des chances de réussite entre les élèves du Nord et le Sud, l'inspecteur général au ministère de l'Education nationale, Messeguem Nedjadi, a, de son côté, souligné que "le système éducatif doit concentrer tout ses efforts sur la réduction de l'écart de réussite" entre ces deux régions de l'Algérie et ce, en assurant, entre autres, une ressource humaine de qualité et les conditions matérielles et pédagogiques nécessaires. Il a ajouté, dans le même contexte, l'importance de la généralisation de l'enseignement près-scolaire car "il permet de donner aux élèves de la première année primaire les même chances de réussite", soulignant, toutefois, que sa généralisation sur l'ensemble du territoire national "s'inscrit dans le long terme et nécessite beaucoup de moyens". A une question sur les programmes scolaires, jugés "surchargés" par certains parents d'élèves, M. Ben Ramdane a précisé que "les programmes ne sont pas surchargés, c'est plutôt l'année scolaire qui est courte", ajoutant, par ailleurs, que les programmes de la deuxième génération de livres scolaires seront élaborés d'une manière décentralisée à même de permettre à l'élève d'être plus proche de son milieu géographique et historique.