Inauguré le 1er novembre, le musée saharien de Ouargla a été rénové avec les matériaux locaux pour préserver son authenticité. Après plusieurs années de travaux de réhabilitation qui ont métamorphosé son aspect extérieur, le musée saharien de Ouargla a rouvert ses portes le 1er novembre dernier. Les travaux qui ont coûté la bagatelle de 50 millions DA ont porté sur la rénovation de la façade extérieur du musée avec Timchemt, le plâtre de Ouargla, mais aussi la rénovation des différentes salles intérieures, la toiture, et le sol. Le musée saharien, jadis très connu des touristes européens, est tombée en désuétude ces vingt dernières années, victime d'agressions, de vols et de dilapidation de son patrimoine cumulé depuis l'ère coloniale. Cette opération de réhabilitation le rehausse et le blanchit aux sens propre et figuré grâce au suivi d'un architecte spécialisé mandaté par le ministère de la Culture. Ce bijou architectural, construit en 1936, était en fait la résidence du gouverneur militaire durant l'ère coloniale. Il se caractérise par une magnifique architecture néo-soudanaise inspirée de bâti traditionnel de Tombouctou qui paraissait anachronique un siècle plus tôt en se démarquant de l'architecture saharienne ksourienne. La dégradation du cachet architectural local a toutefois fini par donner aux Ouarglis amoureux du cachet saharien de leur ville une certaine nostalgie de ce style devenu le leur, et repris depuis dans la réalisation de la nouvelle gare routière multimodale et le centre artisanal d'El Khafdji d'un beau rose en rupture avec le jaune avilissant imposé par la DUCH depuis des lustres. Il est à souligner que le bâtiment se compose d'un hall consacré à des reproductions photographiques de sites touristiques et d'artisans au travail choisies en fonction de leurs caractères esthétique et ethnographique. La salle n°1 rassemble des costumes nuptiaux, de vieux fusils arabes, des casse-têtes d'Afrique Noire, du mobilier taillé dans des troncs de palmiers, de la tapisserie, etc. La salle n°2 s'intéresse à l'ethnographie de la région de Ouargla principalement, tandis que la salle n°3 est consacrée à la préhistoire. Les différentes vitrines montrent le produit de diverses industries préhistoriques du paléolithique au néolithique. Le visiteur accède ensuite à la salle du Pétrole qui dépeint le sud pétrolier. Le musée de Ouargla comporte entre autres richesses inédites un météorite noir exposé à l'entrée du musée avec une inscription concernant sa découverte à Tarout près de Djanet en 1944, sur les vestiges d'un grand cratère creusé il y a des millions d'années, et qui attire particulièrement l'attention de milliers de visiteurs qui font spécialement un crochet par Ouargla pour le voir.