Le tourisme est très important pour les gens de la Méditerranée», a justement noté dans ce cadre Michel Vauzelle, président de la région PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur) et vice-président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française à l'ouverture officielle de la rencontre, avant de poursuivre : «Non seulement parce que certains pays en vivent, mais aussi car c'est grâce aux échanges dus au tourisme que les peuples évoluent et deviennent fraternels.» Un point qu'il a réitéré lors de la conférence de presse consacrée à la conférence rappelant l'étroitesse des relations entre l'Europe et les pays de la rive sud de la Méditerranée. «On ne pourra pas construire l'Europe en tournant le dos à la Méditerranée», a-t-il noté avant d'ajouter : «On voit bien que tous les pays de la Méditerranée sont concernés par la violence. L'hostilité, la xénophobie et le racisme affichés à l'égard des immigrés dans des pays du Nord est insupportable. Surtout pour des pays qui portent la démocratie en Europe. Tout cela génère de la violence. Le problème est d'origine sociale. On ne pourra pas avoir la paix dans cet espace sans dépasser les solutions guerrières. Au-delà des solutions militaires, il faut aller vers des solutions économiques et sociales à travers notamment le développement du tourisme dans cette région.» L'ensemble des intervenants ont en effet mis l'accent sur l'importance du tourisme dans le développement économique de la région. Philipe De Fontaine Vive, coprésident de l'Office de coopération économique pour la Méditerranée et l'Orient (OCEMO) et premier vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI) notera que l'enjeu est majeur, surtout après l'échec du processus de Barcelone. D'où l'accent sur l'accord entre l'économie et le tourisme, et également le choix d'axer le débat sur «l'entreprise, moteur de la Méditerranée» lors des Med business days 2014 (organisés du 6 au 7 novembre) et sur les 10es rendez-vous économiques de la Méditerranée» tenus le 8 novembre. Un rendez-vous durant lequel les intervenants ont relevé la dépendance de la croissance des pays de la région par rapport aux conditions internes et la nécessité de mettre en place un modèle de développement résilient inclusif sans frontières, comme l'a souligné le président de l'OCEMO qui annoncera par la même occasion une enveloppe de 13 milliards d'euros à dégager pour différents secteurs d'ici 2017 par la BEI pour les pays du pourtour méditerranéen pour différents projets. Une manière d'accompagner, selon lui, la transition au Sud. «Il faut faire jouer la concurrence, donc être pragmatique. Tout dépendra des opportunités d'investissements qui nous seront présentées», nous a-t-il souligné en marge de la semaine économique.