Les perturbations atmosphériques violentes, qui ont caractérisé cette fin de la semaine, se sont traduites dans les Ziban par une succession d'orages qui se sont abattus à l'ouest de la région, principalement à Besbès, une commune agropastorale, située à 180 km au sud-ouest de Biskra. Tour a commencé mardi après-midi, quand un cumulonimbus menaçant a éclaté juste au-dessus de Besbès et de sa steppe qui, disent les fellahs, n'a pas reçu une goutte de pluie pendant tout le mois d'août. La population a accueilli donc cette ondée comme une bénédiction, une averse somme toute estivale, tout juste bonne à rafraîchir l'atmosphère caniculaire des derniers jours de l'auguste mois. Or, point d'embellie après la première averse ; juste un répit de courte durée puisqu'un autre orage succéda au premier et le second fut suivi d'un troisième puis d'un quatrième...La perturbation a duré au demeurant plus de 48 heures au cours desquelles la commune de Besbès et sa région furent inondées, de ce fait complètement isolées, d'autant que les bourrasques répétées abattirent plusieurs pylônes de haute tension privant la population d'électricité et d'eau potable alors que le ciel arrosant copieusement toute la région. Comme un malheur n'arrive jamais seul, l'Oued Djeddi s'invita et ses eaux en furie cernèrent le hameau de toute part, coupant ainsi toutes les voies de communication, y compris les chemins vicinaux. Le P/APC de Besbès, qui n'a pu être joint que jeudi matin, a tenu à affirmer que malgré la violence des orages qu'a connu sa commune, il n'y a pas eu ni victimes ni de gros dégâts à déplorer, hormis quelques brebis égarées et des moutons, que le fracas du tonnerre a étourdi, se sont égarés dans la nature et que leurs propriétaires finiront, nous-a-t-on expliqué, par retrouver soit dans les chemins de parcours ou bien près des points d'eau qui se forment naturellement après de fortes pluies et que les nomades appellent « Djoub ». « Je tiens à féliciter particulièrement l'équipe de Sonelgaz qui a vécu avec nous les affres de l'isolement et a travaillé depuis le deuxième jour de l'orage, d'arrache-pied et parfois tard dans la nuit pour nous rétablir le courant et par conséquence le téléphone », tient à préciser le maire de Besbès.