Curieusement, les spécialistes en psychologie en sociologie et en médecine, membres de l'association Rachda luttant pour la défense des droits de la femme, de Constantine ne sont pas les bienvenus dans les établissements scolaires de la wilaya. «Afin d'initier les enfants à la non-violence, nous luttons depuis trois années pour avoir le droit d'accès aux établissements scolaires, mais en vain. Contrairement à la facilité avec laquelle on s'introduit dans d'autres milieux comme les centres de formation et les cités universitaires, la direction de l'éducation refuse de nous ouvrir les portes de ces établissements», a dénoncé hier, depuis le centre culturel M'hamed Yazid d'El Khroub, l'une des membres de Rachda. Celle-ci s'exprimait en marge de la journée de sensibilisation et de communication organisée, à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre la violence à l'égard des femmes, par l'office des sports de la culture du tourisme et de la promotion de ladite commune. Cette interdiction imposée par la direction de l'éducation à l'encontre de Rachda a été dénoncée aussi par, la juriste, militante des droits de l'homme et présidente de l'association Nour, Fatiha Baghdadi. Cette journée a été caractérisée par des débats chauds entrepris entre les spécialistes et un auditoire varié. Le mot d'ordre de cette rencontre touchait à la question de la violence perçue à la base comme une question d'éducation familiale. C'est pourquoi la psychologue Faik Medjahed a plaidé pour l'ouverture à Constantine d'un centre de thérapie familiale comme il se fait actuellement à Alger.