Les habitants de Hai Sabah et Hai Yasmin ne reçoivent pas leur courrier et se voient pénalisés. A titre d'exemple, une candidate à un concours professionnel n'a pas reçu sa convocation à temps la privant ainsi d'une éventuelle carrière administrative. «Je me suis adressée, dit-elle, à maintes reprises au facteur qui lui-même a reconnu que d'autres citoyens étaient dans la même situation et qu'il fallait s'adresser au centre de tri de Saint Charles». Il faut dire que le cas de cette femme n'est pas isolé. D'autres habitants de ces quartiers populaires s'en sont plaints. Il s'agit notamment de titulaires de chèques postaux qui n'auraient pas reçu leurs carnets de chèques plusieurs mois durant ou encore certains retraités privés de leur courrier en provenance de leur caisse. Les raisons de ces désagréments causés aux citoyens de ces quartiers populeux sont plus que nombreuses. Parmi elles, on en compte une, et non des moindres : dans ces cités nouvellement érigées, elles n'ont toujours pas été baptisées, ni même les rues et ruelles. «Nous partons vers l'inconnu, c'est uniquement sur renseignements des habitants des cités que nous identifions les destinataires de courriers. Ajoutez à cela l'absence de boites aux lettres et vous comprendrez pourquoi le courrier n'arrive à destination», nous confie ce facteur.
