Les ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye ont mis en avant, jeudi à Khartoum, au terme de leur réunion, l'impératif d'un arrêt immédiat de toutes les opérations armées en privilégiant un dialogue inclusif en vue de parvenir à l'instauration de la paix et de mettre en place une nouvelle Constitution en Libye. Dans un communiqué commun rendu public à l'issue des travaux de la 5e Conférence des pays voisins de la Libye à laquelle a pris part l'Algérie, ils ont appelé toutes les parties et acteurs politiques libyens «rejetant la violence à engager dans l'immédiat un dialogue national inclusif en vue de réaliser les objectifs escomptés conformément à l'initiative de l'envoyé onusien qui sera effective à partir du 9 décembre à Ghadamès». A l'occasion, les participants à la rencontre ont, selon l'agence APS qui a rapporté l'information, salué les efforts consentis par l'Algérie en collaboration avec les parties libyennes et les Etats voisins afin de rapprocher les positions des belligérants libyens et asseoir un dialogue inclusif qui aboutira à une solution politique à la crise libyenne. Le rôle des pays voisins reste «capital», non seulement pour la préservation de la paix et de la stabilité en Libye dans le cadre du système des pays voisins, mais aussi pour les conséquences directes de la situation en Libye sur ces pays, ont souligné les ministres. Dans le cadre du rôle «pivot» des pays voisins et la «complémentarité» des efforts internationaux et régionaux, les ministres présents à cette rencontre ont rappelé les efforts déployés par les envoyés de la Ligue arabe et l'Union africaine ainsi que l'envoyé du Secrétaire général de l'ONU en Libye. Sur ce dernier point, les pays réunis à Khartoum ont insisté sur l'idée qu'ils doivent être associés à tous ces efforts et ont insisté sur la coordination des initiatives. Leurs ministres des Affaires étrangères ont réitéré, en outre, les constantes soulignées par le mécanisme des pays voisins de la Libye, à leur tête le respect de l'unité et de la souveraineté de la Libye, l'intégrité territoriale, la non-ingérence dans ses affaires internes et la préservation de sa stabilité politique. Les ministres se sont mis d'accord sur le maintien du mécanisme des pays voisins de la Libye. Leur prochaine réunion, ont-ils convenu, se tiendra à Ndjamena à une date qui sera ultérieurement fixée. La Mission de l'ONU en Libye (Unsmil) a, apprend-t-on, prévu une nouvelle réunion le 9 décembre entre les protagonistes de la crise libyenne, après l'échec d'une première rencontre fin septembre. L'ONU n'a cependant pas encore donné de détails sur les participants à cette réunion de dialogue, qui devrait avoir lieu à Ghadamès.