La 5e réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye (Algérie, Egypte, Niger, Tunisie et Soudan) s'est ouverte, jeudi dernier, à Khartoum, la capitale soudanaise. Au menu de cette réunion : l'examen des moyens à mettre en œuvre pour trouver une solution politique à la crise qui secoue depuis plus de trois ans ce pays. Des émissaires de la Ligue arabe de l'Union africaine ont pris part à cette réunion convoquée dans un « contexte extrêmement compliqué en Libye ». Ali Karti, le chef de la diplomatie soudanaise, appelle à une conjugaison des efforts « pour mettre un terme à cette crise ». Les ministres des pays voisins de la Libye ont mis en avant à Khartoum au terme de leur réunion, l'impératif d'un arrêt immédiat de toutes les opérations armées en privilégiant un dialogue inclusif en vue de parvenir à l'instauration de la paix, de la stabilité et de la réconciliation et de mettre en place une nouvelle Constitution en Libye. Dans un communiqué commun rendu public à l'issue des travaux de la 5e conférence des pays voisins de la Libye, ils ont appelé toutes les parties et acteurs politiques libyens « rejetant la violence à engager dans l'immédiat un dialogue national inclusif en vue de réaliser les objectifs escomptés conformément à l'initiative de l'envoyé onusien qui sera effective à partir du 9 décembre à Ghdames ». Ils ont, dans ce sens, salué les efforts consentis par l'Algérie en collaboration avec les parties libyennes et les Etats voisins afin de rapprocher les positions des belligérants libyens et asseoir un dialogue inclusif qui aboutira à une solution politique. Le rôle des pays voisins reste « capital et important », non seulement pour la préservation de la paix et de la stabilité en Libye dans le cadre du système des pays voisins mais aussi pour les conséquences directes du développement de la situation en Libye sur ces pays, ont souligné les ministres. Dans le cadre du rôle « pivot » des pays voisins et la « complémentarité » des efforts internationaux et régionaux, les ministres ont rappelé les efforts déployés par les envoyés de la Ligue arabe et de l'Union africaine ainsi que l'envoyé du SG de l'ONU en Libye. Les pays voisins doivent être associés à tous ces efforts, ont souligné les ministres, insistant sur la coordination des initiatives de manière à assurer le succès des efforts des pays voisins. Ils ont, dans ce contexte, réitéré les constantes soulignées par le mécanisme des pays voisins de la Libye, à leur tête le respect de l'unité et de la souveraineté de la Libye, l'intégrité territoriale, la non-ingérence dans ses affaires internes et la préservation de sa stabilité politique. Les ministres se sont mis d'accord sur le maintien du mécanisme des pays voisins de la Libye en cas de rencontres ininterrompues pour le suivi des concertations autour des développements libyens. La prochaine réunion des ministres des pays voisins de la Libye se tiendra à N'Djamena (Tchad) à une date qui sera ultérieurement fixée.