La Syrie a accusé, dimanche, Israël d'avoir mené deux raids contre des secteurs tenus par le pouvoir près de Damas, et d'apporter un «soutien direct» aux rebelles et aux djihadistes. Dimanche après-midi, «l'ennemi israélien a attaqué deux régions sécurisées (gouvernementales) de la province de Damas : le secteur de Dimas (Nord-Ouest) et celui de l'aéroport international de Damas», a mis en cause l'armée syrienne dans un communiqué diffusé à la télévision, précisant que les raids n'avaient causé que des dégâts matériels. Le ministère syrien des Affaires étrangères a indiqué le même jour qu'il demandait au secrétaire général Ban Ki-moon et au Conseil de sécurité de l'ONU d'imposer des sanctions contre Israël. Le ministère a qualifié ces raids de «crime atroce contre la souveraineté de la Syrie», selon l'agence de presse officielle SANA. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Dimas est un site militaire et l'aéroport de Damas est en partie civil et en partie militaire. «Cette agression directe d'Israël a été menée pour aider les terroristes en Syrie après que nos forces eurent remporté d'importantes victoires à Deir Ezzor, Alep et ailleurs», a ajouté l'armée. «Cela apporte la preuve du soutien direct d'Israël au terrorisme en Syrie.» L'armée et l'aviation israéliennes ont mené plusieurs attaques contre des positions militaires en Syrie depuis le début de la révolte contre Bachar Al Assad en mars 2011. L'annonce de ces raids survient alors que les forces pro-gouvernementales syriennes ont connu plusieurs succès ces dernières 24 heures. Elles ont réussi dimanche à repousser une attaque de l'EI contre un important aéroport militaire situé à Deir Ezzor, selon l'OSDH, qui a précisé que plus de 100 djihadistes et 59 combattants loyalistes avaient été tués.