Déjouant tous les pronostics, la formation néo-zélandaise d'Auckland City s'est de fort belle manière qualifiée en quart de finale de la Coupe du monde des clubs. De notre envoyé au Maroc Avec un mental de fer et une discipline tactique presque parfaite, les hommes du Catalan Ramon Tribuliex, à la tête de l'équipe depuis cinq saisons, ont damé le pion aux Marocains du Moghreb Athetic Tétouan (MAT), dominés tactiquement et physiquement. Soutenus par plus de 30 000 des 35 247 spectateurs présents au stade (qui peut en accueillir 46 000), le onze de Abdelaziz Amri, descendu en flammes par la presse marocaine, n'a rien pu faire face à une équipe épousant parfaitement le «système Guardiola». Ayant bien étudié le jeu de leurs adversaires, les Néo-Zélandais en ont surpris plus d'un, monopolisent la balle et imposant leur rythme, appliquant à la lettre la philosophie de leur coach. Celle-ci est basée sur des passes courtes à la place du jeu direct à l'anglaise. Prenant possession du ballon et du milieu du terrain, les habitués de la CMC bloquent des Marocains tétanisés par l'enjeu et la pression de leur public, qui n'a pas arrêté de les encourager. Ayant bien étudié son coup, le coach espagnol ,qui était sur les traces du MAT depuis plus deux mois, prend le dessus sur le technicien marocain, Abdelaziz Amri. Il convient de mettre en exergue la réaction du public tétaouni qui, en dépit de l'élimination, a tout de même, à l'issue des tirs au but, chaudement applaudi les partenaires de Khadrouf… Redoutable client Bien que créé en 2004, le club néo-zélandais Auckland City FC, qui participe pour la sixième fois à la Coupe du monde des clubs (CMC) est un adversaire à prendre au sérieux. Car il ne manque ni d'atouts ni d'arguments à faire valoir. Les Néo-Zélandais qui ont cumulé une grande expérience feront, tout au long de la 11e édition de la CMC, tout sauf de la figuration. D'autant plus qu'ils ont bien préparé cette joute qui ne manquera pas de surprises. Avant de venir au Maroc, les Néo-Zélandais devaient au préalable régler le problème du décalage horaire entre leur pays et le pays hôte, de l'ordre de 13 heures. La solution a été trouvée à Dubaï, où ils ont effectué un stage de préparation. A la tête de l'équipe depuis plus de cinq saisons, le coach d'Auckland qui en est à sa quatrième Coupe du monde des clubs, joue la carte de la stabilité. Pas moins de 12 des 23 joueurs présents à Rabat ont déjà participé à la précédente édition. Ne laissant rien au hasard, le Catalan connaissait parfaitement son adversaire pour l'avoir suivi durant les deux derniers mois. Il l'a fait aussi avec l'ESS qui n'est pas un inconnu pour lui. Il l'a déclaré d'ailleurs après la rencontre d'ouverture, lors de la traditionnelle conférence de presse. Il convient de préciser qu'Auckland, qui vient de s'attacher les services d'un Nigérian, Sanni Issa, un attaquant de 23 ans, est un onze à fort caractère. La pression exercée par le public de Tétouan n'a pas perturbé outre mesure les partenaires de ce vieux briscard d'Ivan Vicelich, très appliqués techniquement et disciplinés tactiquement. N'étant plus des inconnus pour Ramon et sa bande, qui leur préparent un plan, les Sétifiens, qui ont désormais une meilleure idée sur leur prochain adversaire, doivent sortir le grand jeu pour faire plaisir à leurs milliers d'inconditionnels algériens d'ici et d'ailleurs.