Un vibrant hommage a été rendu jeudi après midi, au théâtre régional de Sidi Bel Abbés, à l'éducateur et artiste Azzedine Bennaoum, décédé il y a presque cinq ans à l'âgé de 49 ans. Organisée à l'initiative de ses amis et de nombreux artistes de la ville, cette cérémonie d'hommage a été l'occasion de rassembler sur scène les membres de la troupe musicale Essadimia (1960-1970) dont Azzedine a été l'un des membres fondateurs. En guise d'hommage, ses compagnons au sein cette troupe musicale, entre autres Abbès Bouidjra, Moulshoul, Bendine et Bensnada ont repris quelques chansons du répertoire d'Essadimia en présence de leur parolier Miloud Dine El Hanani. Kada Bensmicha, président de la coopérative théâtrale Edik, les musiciens Assou Omar et Mahmoudi Ghani ainsi que le président de la troupe Ben Amer, Kazouz Mohamed, ont également évoqué, tour à tour, les qualités intrinsèques du défunt et son rôle prépondérant dans le milieu artistique local. Alors que Amine Ghaouti, artiste peintre, dressait sur scène le portrait de feu Benaoum, le comédien Abdelkader Djeriou fait revenir, le temps d'une brève discussion dans l'au-delà, feu Benaoum parmi ses amis et proches. Après cette prestation artistique qui a ému plus d'un, un documentaire retraçant la vie de Azzedine a été projeté avec en accompagnement la chanson El Qawn wassi (Vaste univers), paroles de Dine Hannani et arrangement de Fellah Mohamed. «Azzedine, à la fois timide et modeste, était un passionné des arts. On devrait rendre hommage plus souvent aux artistes, mais de leur vivant, parce que c'est une fois qu'ils disparaissent qu'on se rend compte de l'énorme vide qu'ils laissent», dira, en fin de cérémonie, M. Iratni Djawad, professeur de sport et l'un des amis du défunt.