Le correspondant de presse à Bouira n'est pas en odeur de sainteté au niveau de l'administration locale. Pour être dans les bonnes grâces des autorités, le correspondant local doit cesser d'être objectif, caresser dans le sens du poil et ne rater aucune sortie du wali. En guise de «représailles» à ceux qui n'adhérent pas à cette ligne, l'administration ferme tout bonnement les portes devant le journaliste. Rares sont les directeurs d'exécutif qui répondent favorablement aux sollicitations des journalistes. Pourtant, ces responsables ne cessent de vanter à chaque occasion que la presse est une véritable force et un partenaire indispensable dans l'accompagnement du développement local. La structure de communication est réduite à sa plus simple expression. Limitée à l'envoi des fax aux représentants des quotidiens ayant des bureaux régionaux, la cellule de communication de la wilaya n'a jamais communiqué, ni apporté un plus aux journalistes en quête d'éléments d'informations. Les différents services de l'administration se sont souvent justifiés en rétorquant aux journalistes que l'info a été donnée à la cellule de communication. Mal conseillées ou mal informées, les autorités locales préfèrent privilégier les médias publics. Et il a fallu qu'El Watan dénonce cette attitude inexplicable pour que les autorités se ressaisissent en mettant à la disposition des correspondants un moyen de transport lors des visites. Récemment, les correspondants ont été «empêchés» d'accomplir convenablement leur mission à l'occasion de la visite de deux ministres dans la région. Les correspondants ont été «immobilisés» durant des heures au niveau du barrage hydraulique de Tilesdit tandis que les deux ministres inspectaient d'autres projets sans la présence de la presse. Cette défaillance des services de communication a suscité l'ire des correspondants locaux. A Bouira, les pouvoirs publics devraient revoir leurs méthodes de travail avec la presse.