Après un mois d'interruption en raison des inondations du 29 novembre dernier, le train de voyageurs et celui de marchandises, assurant quotidiennement la desserte Oran-Béchar via Naâma, a repris finalement du service. Des dégâts importants ont été causés à la voie ferrée, entièrement inondée et endommagée, sur plusieurs tronçons entre Naâma et Béchar, aux environs de Béni Ounif où le ballast a été emporté par les eaux et vers les gorges de Moghrar. Un train qui, selon les usagers, ne remplit nullement les conditions de fiabilité, ni la qualité du service qui laisse à désirer. D'autres passagers s'insurgent contre l'absence des conditions d'hygiène aggravée par le manque d'eau dans les sanitaires alors que certains wagons sont très vétustes et non climatisés. Les pannes de la locomotive sont assez fréquentes, pour certains, prendre ce train sur 750 km, mis en exploitation au mois de juillet 2010 seulement, est une véritable galère. Voilà quelques mois, nous raconte un usager, après un arrêt brusque du train, à une soixantaine de kilomètres de la ville de Béchar, un cheminot vivement embarrassé nous explique «Nous sommes tombés en panne et nous attendons une locomotive qui va venir nous remorquer vers Béchar». Récemment, la chute d'un gros bloc de pierre a provoqué le déraillement du train de voyageurs en provenance d'Oran vers Béchar. Cet accident s'est produit aux environs du lieu-dit Oued Lakhdar, situé à une centaine de km au sud d'Aïn Sefra. Lors de cet accident, survenu la nuit, l'un des agents de la SNTF a été légèrement blessé alors que la locomotive a été emboutie et la voie ferrée endommagée sur une dizaine de mètres. Très tôt le matin, il a fallu véhiculer les passagers du train à bord des autocars pour rejoindre leur destination. L'ancien ministre des Transports, Amar Tou, avait promis de doter cette ligne de voitures neuves. Une promesse jamais tenue.