C'est le futur plus grand parc d'attractions et studios de cinéma au Maghreb. Il est situé au sud-ouest de l'Algérie, à Biskra. Un projet de l'ordre de 200 millions de dollars. Une assiette de 40 ha. Une prévision de 1,5 à 2 millions de visiteurs. Un gisement de 3000 emplois directs et indirects. Alors que les travaux de l'aquaparc et studios de cinéma du projet Les jardins des Zibans sont à 72% de réalisation, un différend oppose l'initiateur du projet au wali de Biskra. Et contre toute attente, le propriétaire, gérant et promoteur de la Sarl Les Jardins des Zibans, Serraoui Ali, a décidé d'aller en justice contre le wali de Biskra. Et ce, à l'issue de la déclaration du wali de Biskra qu'«il juge diffamatoire à son encontre, le 18 décembre 2014, à partir d'une tribune étatique, le forum (rencontre avec la presse) de la radio locale de Biskra». Serraoui Ali portera l'affaire en justice, à Alger, et a fait appel à des bâtonniers, selon lui. «On va aller en justice jusqu'au bout. Pour que justice soit faite…», affirmera M. Serraoui. Les griefs du wali, sous forme d'interrogations, portent sur «les avancements et les arrêts du chantier», «le non-respect des délais de délivrance», «des problèmes financiers», «un forage, un hôtel et une huilerie qui n'ont pas été réalisés». Le propriétaire, promoteur et gérant du chantier de la Sarl Les Jardins des Zibans, documents à l'appui, démonte ces «allégations» en rétorquant : «Tout cela est faux, je suis obligé d'aller en justice parce que j'ai subi une injustice. C'est un projet positif pour la localité, les enfants et pour l'Algérie. Une dynamique rendant l'espoir, un rêve. Un responsable qui ferme les portes devant un tel projet… Le projet n'a jamais été gelé. Au contraire ! Il est en cours de réalisation ; il est à 72%... Je demande au wali de me fournir les noms des gens qui n'ont pas été payés. Les entrepreneurs, les fournisseurs d'équipements, notamment turcs (toboggans, piscines, électricité, système hydraulique…), La Farge, le bureau d'études de Berlin (Allemagne) et celui régional de Batna, tous les trois mois font des visite sur le chantier. Il n'y a pas d'intermédiaires. Le 4 décembre 2013, l'exécutif, l'APW et les élus de l'APC ont décidé de ne pas suivre le projet, voire l'interdire. Un rapport d'expertise démontre que le forage a été réalisé. Le projet d'huilerie est ma propriété. Je n'ai pris aucun mètre de terre. La demande de construction d'un hôtel à Mizraâ, je ne l'ai pas formulée. C'est un homonyme, Serraoui Hamdi. Ce que j'ai demandé, c'est l'application de la convention avec l'ANDI présidée par le chef du gouvernement, Abdelmalek Sellal. Le 4 décembre 2012, lors de sa visite du chantier des Jardins des Zibans, à Biskra, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui avait inspecté le site en présence de douze ministres, nous a rassurés quant à l'accompagnement du projet par le ministère du Tourisme, afin de lever les contraintes posées à l'installation des différents réseaux. Il avait exhorté qu'on nous donne tous les moyens pour soutenir ce projet et assuré de l'élimination des problèmes rencontrés sur le terrain quant au respect de la convention avec le gouvernement en matière d'installation de gaz, d'électricité, assainissement, routes et ronds-points relatifs au projet. Un engagement envers le gouvernement. Je considère ces déclarations comme diffamatoires et un abus de pouvoir. L'administration et ses lourdeurs bureaucratiques ont retardé de 20 mois ce projet. Une perte financière et une image ternie face aux investisseurs étrangers prenant part au projet… Les autorités ne suivent pas le projet. A cause de cela, le projet a été à l'arrêt. Depuis un an et demi, le directeur du tourisme local n'est pas venu visiter ou s'enquérir de l'état d'avancement des travaux. L'administration est un obstacle. L'investissement local, c'est une aventure…» L'idée du projet Les Jardins des Zibans et des studios de cinéma a germé quand Serraoui Ali avait constaté de visu que les espaces manquaient cruellement ; dans un premier temps, il avait pensé à une ferme pour les enfants. Mais après, avec la forte et évidente demande ne cessant de croître, il a opté pour un projet ambitieux de parc d'attractions, à trois kilomètres de Biskra. C'est qu'il a vu grand, très grand. Une assiette de… 40 ha dévolue à ce projet, comptant un parc aquatique, un complexe hôtelier et résidentiel (trois hôtels internationaux et 40 villas avec piscine), un centre commercial, des jardins du monde, des instituts des métiers du cinéma, un studio de tournage, un cinéma à effets spéciaux, ainsi que des instituts des métiers de l'hôtellerie. Ce «village» attractif est implanté dans une oasis parsemée de 6000 palmiers et oliviers. Ce qui confère à ce projet — entrant dans les projets du Sud — un caractère vert en parfaite adéquation avec l'environnement. L'enveloppe financière relative aux équipements et terrains est de l'ordre de 200 millions de dollars. Techniquement parlant, le projet Les Jardins des Zibans a été lancé il y a trois ans. Et, théoriquement, il sera inauguré au printemps 2015. L'attraction de ce village touristique sera immanquablement l'aquaparc composé de huit jardins typiques, notamment chinois, oriental ou encore mexicain, où les loisirs font bon ménage avec la culture. «J'ai vu les expériences tunisienne et marocaine. Nous voulions un projet unique et complémentaire. Biskra sera le ‘‘Marrakech'' d'Algérie», ambitionne M. Serraoui, le gérant et promoteur du projet Les Jardins du Zibans.