Le secrétaire général de la wilaya de Ghardaïa, Ali Boulatika, dément catégoriquement le décès de trois personnes lors des violences enregistrées dans la vallée du M'zab vendredi et samedi. Les quartiers E Hofra, Baba Saâd et Aïn Lebeau, dans la wilaya de Ghardaïa, ont retrouvé le calme après deux jours de violence. «C'est un calme précaire. La population est toujours en colère et reste inquiète», affirme Hammou Mesbah, membre de la cellule de coordination et de suivi des événements de Ghardaïa. Selon lui, ces incidents se sont soldés par le décès de trois personnes âgées, asphyxiées par les gaz lacrymogènes utilisés par les forces de l'ordre. «Les gendarmes ont utilisé des bombes lacrymogènes dangereuses qui ont été jetées à l'intérieur des maisons. C'est ce qui a coûté la vie à ces trois personnes qui souffraient de maladies chroniques», précise-t-il. Selon Hammou Mesbah, la population est toujours en colère. «Les Mozabites ne comprennent pas le jeu malsain de la Gendarmerie nationale qui encourage, en catimini, les provocations des habitants des quartiers arabophones. Durant la nuit de vendredi à samedi, des maisons et plus d'une dizaine de véhicules ont été brûlés. Mais les gendarmes n'interviennent pas quand les agresseurs saccagent les biens des Mozabites», dénonce-t-il. Hammou Mesbah revient sur les derniers événements et la polémique autour de la prière à la mosquée Khaled Ben Walid. «Cette mosquée n'est pas la Mecque. Les habitants des quartiers arabophones insistent pour venir prier chaque vendredi dans cette mosquée, alors qu'ils en ont d'autres chez eux. Pis, ils arrivent sous escorte de la gendarmerie et quand ils sortent, ils provoquent les Mozabites et saccagent leurs biens», condamne-t-il. Interrogé par l'APS, le secrétaire général de la wilaya, Ali Boulatika, «dément les pertes humaines durant ces heurts». Lors de ces événements, précise une source sécuritaire citée par l'APS, les forces de l'ordre ont arrêté 18 personnes présumées impliquées dans ces échauffourées. «Elles seront présentées aujourd'hui devant les instances judiciaires compétentes pour attroupement, outrage et violence contre les forces de maintien de l'ordre», indique la même source. Parmi ces individus interpellés par les forces de l'ordre «en flagrant délit, sur la voie publique, lançant des pierres et autres projectiles», figurent des jeunes venus d'autres localités pour semer le trouble dans la vallée du M'zab, indique la même source.