Dix-huit (18) personnes présumées impliquées dans les échauffourées qu'a connues Ghardaïa depuis vendredi, seront présentées dimanche et lundi devant les instances judiciaires compétentes pour "attroupement, outrage et violence contre les forces de maintien de l'ordre", a appris dimanche l'APS d'une source judiciaire locale. Parmi ces individus, interpellés par les forces de l'ordre "en flagrant délit sur la voie publique lançant des pierres et autres projectiles", figurent des jeunes venus d'autres localités pour semer le trouble dans la vallée du Mzab, a précisé la même source. Ces interpellations, ont permis la circonscription des heurts dans les quartiers El-Hofra, et Baba Saâd et Ain Lebeau, ou la situation a été maîtrisée, selon les services de la wilaya. Un calme précaire règne actuellement dans les quartiers concernés de Ghardaïa, ou un imposant dispositif de sécurité combiné (Police et Gendarmerie) a été redéployé pour éviter tout dépassement, a-t-on constaté Des échauffourées sporadiques, émaillées d'actes de vandalisme du mobilier urbain, de saccage et d'incendie de quelques habitations et véhicules, avaient éclaté vendredi entre groupes de jeunes et les forces de maintien de l'ordre déployées dans les quartiers précités. Quatre habitations et deux véhicules avaient été saccagés, pillés puis incendiés, en plus de la destruction de plusieurs compteurs de gaz, amenant les services de la Sonelgaz, par mesure de sécurité, à couper l'alimentation en gaz de ville de ces quartiers, selon le dernier bilan arrêté par les services de la wilaya. Onze éléments de la gendarmerie avaient été également blessés à différents degrés par jets de pierres et cocktail Molotov lancés par les jeunes à partir des terrasses de maisons, durant ces heurts qui heureusement n'ont fait aucune perte humaine, contrairement aux rumeurs propagées sur les réseaux sociaux, a précisé dans un point de presse le secrétaire général de la wilaya M. Ali Boulatika. Un renfort des brigades d'intervention rapide de la gendarmerie avait été redéployé pour renforcer le dispositif de sécurité mis en place par les pouvoirs publics depuis le début des événements de Ghardaïa, afin de préserver et sécuriser les personnes et les biens, privés et publics, a-t-il souligné.