Chahreddine Berriah, journaliste correspondant d'El Watan à Tlemcen, subit de graves menaces, par téléphone et par SMS, de la part d'un colonel de la Garde républicaine à Alger. «Il y a environ un mois, ce militaire, qui dit s'appeler Hamid, m'a appelé pour l'écriture d'un article. Il m'avait informé que son beau-frère, résidant à Maghnia, était victime d'une injustice, et m'avait sollicité pour effectuer une enquête en vu de dénoncer, par voie de presse, cette injustice», témoigne Chahreddine Berriah. Notre confrère s'est rendu compte que ledit beau-frère ne possédait aucune preuve et qu'il ne s'agissait que d'une querelle entre voisins au sujet d'un arbre ! «Bizarrement, ce colonel, qui m'a parlé d'un mur au lieu d'un arbre, a changé de ton, commençant à me mettre la pression. Il a ensuite tenté de m'impressionner en citant des noms de familles de Maghnia qui seraient impliquées dans des affaires louches. Je lui ai alors répliqué : «Ce dont vous parlez, même si ce n'est pas l'objet de vos appels, et si c'est le cas, ce sont des affaires qui concernent la justice et les services de sécurité.» Le colonel a commencé à me harceler avec des propos intimidants (cinq à six appels par jour) pour me pousser à me dresser contre le président de l'APC et le voisin de son beau-frère. Puis il en vint aux insultes touchant à ma dignité et à celle de ma famille et, enfin, aux menaces sérieuses du genre : «Je te ferai regretter ta vie, ton travail de mensonges.» Ensuite ont commencé les appels anonymes, à toute heure», relate Chahreddine Berriah. Notre collègue, soutenu par le journal, compte bien entendu déposer plainte.