Le ministre des Affaires étrangères malien, Abdoulay Diop, a exprimé, mercredi, le souhait de voir le prochain round des négociations intermaliennes entrer dans une phase de «décision» et «non de débat» pour le règlement définitif de la crise dans ce pays. «Aujourd'hui, l'heure n'est plus au débat. Ce que nous souhaitons, c'est que nous entrions dans une phase de décision et que les principaux responsables du gouvernement, comme des mouvements armés, s'assoient pour trancher les questions politiques», a déclaré M. Diop à la presse, en marge de la tenue, avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, d'une session du comité stratégique algéro-malien, en prévision du lancement du 5e round des négociations intermaliennes. Il a ajouté que «malheureusement, c'est la violence qui est en train d'occuper le terrain», soulignant la nécessité de «renverser cette tendance et donner toute la chance au processus politique pour un règlement définitif de la crise». Une réunion de concertation, regroupant les représentants de l'équipe de la médiation, des mouvements du nord du Mali, du gouvernement malien et de la Mission multidimensionnelle intégrée de l'ONU pour la stabilisation au Mali (Minusma), s'est tenue hier à Alger, a constaté l'APS sur place. La rencontre, dont les travaux se poursuivaient à huis clos, intervient après celles tenues séparément à Alger entre les représentants de la médiation pour le règlement de la crise dans la région nord du Mali, la coordination des groupes politico-militaires du Nord, le représentant du gouvernement malien ainsi que le nouveau chef de la Minusma, Moundji Hamdi.