Le ministre malien des Affaires étrangères, de l'Intégration et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a fait part, hier à Alger, de son «espoir» et sa «confiance» quant à la possibilité de parvenir à un accord global et définitif dans le cadre du dialogue intermalien, à la veille de la tenue de la deuxième phase des pourparlers. «Nous sommes là pour la seconde phase des pourparlers intermaliens dans l'espoir d'arriver à un accord global et définitif. Nous sommes confiants que nous tenons le bon bout», a déclaré M. Diop à l'issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Evoquant la feuille de route élaborée lors de la première phase des pourparlers, il a mis l'accent sur la nécessité de «consolider les avancées enregistrées et de travailler dans un esprit d'ouverture et de fraternité pour pouvoir vraiment dégager ensemble une vision commune et s'entendre sur les principales questions». Le ministre malien a ajouté que ces pourparlers «ne seront pas un exercice facile» du fait, notamment que le Mali «sort de l'une des plus graves crises sinon la plus grave de son histoire». «Mais ce qui est important, a-t-il relevé, c'est que cette fois-ci nous pensons qu'il y a les conditions minimales qui sont réunies pour parvenir à une solution», rappelant, à cet effet, «la volonté claire exprimée par le président malien, Boubakar Keita, de résoudre cette crise par la voie du dialogue et de la paix». M. Diop a indiqué, en outre, que les Maliens «ne sont pas seuls» dans cet exercice visant à réaliser la paix et la stabilité, en mettant en exergue le rôle joué par l'Algérie, «pays voisin, frère et ami», a-t-il dit, ainsi que les organisations régionales et internationales. «Ce sont là des éléments qui nous donnent des motifs de satisfaction», a-t-il affirmé. Le dialogue intermalien reprendra aujourd'hui à Alger pour trouver une solution globale et négociée au problème des régions nord du Mali, après une première phase, tenue en juillet dernier et sanctionnée par la signature d'une feuille de route et une «déclaration de cessation des hostilités» entre le gouvernement malien et les groupes politico-militaires. La phase initiale de ce dialogue, qui avait eu lieu du 17 au 24 juillet à Alger, avait été couronnée par la signature par le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays de deux documents comportant «la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger» et une «déclaration de cessation des hostilités». La seconde phase est un moment «clé» pour arriver à la paix au Mali La seconde phase du dialogue intermalien, prévue lundi à Alger, constitue un moment «clé» pour arriver à une paix au Mali, a estimé dimanche le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Albert Gérard Bert Koenders, soulignant que l'équipe de la médiation est bien préparée pour l'occasion. «L'équipe de médiation (dans le dialogue intermalien) à savoir l'Algérie, les Nations unies, l'Union africaine et la Cédéao sont bien préparés pour arriver à des progrès dans les négociations prévues demain. C'est le moment clé pour le Mali pour aller vers une paix», a déclaré à la presse M. Koenders qui est responsable de Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). M. Koenders avait eu une séance de travail avec le ministre des Affaires étrangères et les représentants de l'Union Africaine (UA) et la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Le chef de la Minusma a souligné, à ce propos, que la rencontre était l'occasion pour toutes les parties d'évoluer le progrès réalisé depuis la première phase du dialogue tenue en juillet, faisant part de la satisfaction du secrétaire général de l'ONU pour cet avancement. Il a dit avoir constaté au niveau des groupes armés et du gouvernement «une volonté d'aller de l'avant», ajoutant qu'avec la rencontre de demain, c'est un autre pas en avant pour le Mali d'aller vers «quelque chose extrêmement important pour la région, mais aussi pour la communauté internationale et pour le Conseil de sécurité», a-t-il conclu. La phase initiale de ce dialogue, qui avait eu lieu du 17 au 24 juillet à Alger, avait été couronnée par la signature par le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays de deux documents comportant «la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger» et une «déclaration de cessation des hostilités». Outre les représentants du gouvernement du Mali, les six mouvements signataires des deux documents étaient le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident).