Le temps est logiquement au bilan à la Fédération algérienne de handball (FAHB). La participation algérienne à la 24e édition du Championnat du monde de handball, qui se tient à Doha (Qatar), dont la finale est prévue ce dimanche, est des plus décevantes. L'Algérie a terminé le tournoi à la 24e et dernière place. Un résultat qui a eu comme conséquence directe la démission de l'entraîneur national, Réda Zegueli, qui en a fait l'annonce à la fin du match de classement, Algérie-Chili où l'EN a enregistré sa 7e défaite en autant de matchs. Trois membres du bureau fédéral (BF) ont assisté à la conférence et, selon toute vraisemblance, ils n'ont pas apprécié l'«attitude» du coach. En tout état de cause, la démission de Zegueli était très attendue. Vu les prestations fournies par les Verts durant ce Mondial, avec des défaites inattendues face à des équipes de niveau tout juste moyen, pour ne pas dire faible, il ne pouvait en être autrement. C'est le cas aussi de la sélection de Tunisie, dont tout le staff a été limogé à l'issue de sa défaite en 8es de finale face au hampion du monde en titre.En somme, l'Algérie a complètement raté son Championnat du monde. Pourtant, il y a tout juste une année, Slahdji et ses coéquipiers avaient remporté la CAN-2014. Des champions d'Afrique qui, au bout d'une année, ont développé un jeu méconnaissable. «On a battu les champions d'Afrique» clamaient d'ailleurs les Saoudiens à l'issue du match face à l'Algérie. Des révélations bientôt ? Avant d'annoncer son départ, Réda Zegueli a, indiqué que, de retour en Algérie, dès que le bilan sera fait, il aura «des choses à dire». A l'issue du match face à l'Arabie Saoudite, il avait déclaré : «Il faudrait voir dans quelles conditions l'équipe s'est préparée» et qu'il était «seul» à s'occuper de cette équipe durant cette année. Le coach a laissé entendre qu'il n'était pas le seul responsable — ou pas responsable du tout — de cette débâcle. Il est vrai que, fondamentalement, le problème est beaucoup plus profond. La Fédération de handball a évolué ces dernières années dans un climat de crise permanente. Il y a eu l'arrêt du championnat durant presque deux saisons (2011-2013) ainsi que le problème relatif à l'élection de Aziz Derouaz à la tête de la Fédération en 2013, pour dire que la petite balle algérienne n'a pas évolué dans un climat des plus sereins. Mais si, comme l'a laissé entendre le coach, l'équipe nationale n'a pas bénéficié de toute l'attention nécessaire, pourquoi n'en a-t-il pas informé l'opinion publique au moment opportun ? Pourquoi attendre la fin du Championnat du monde, avec les résultats que l'on sait, pour évoquer ce problème ? C'est dire que dans ce genre de circonstances, la responsabilité du staff technique est entièrement engagée, même si beaucoup de choses sont à revoir ou à refaire, au niveau du handball algérien en particulier et du sport, en général. Les résultats enregistrés par les Verts durant ce Mondial qatari sont un choc pour la famille du handball national, du moins ceux qui s'en soucient. Bien que l'arrivée d'un nouveau staff soit plus que pressante, le changement des personnes sans mener une véritable réflexion et poser les questions adéquates autour de ce sport, que ce soit pour les différentes sélections nationales ou le championnat et par conséquent des clubs, conduirait inéluctablement aux mêmes résultats. Et il est fort à parier, malheureusement, que ça se passera ainsi.