Des dizaines de doctorants et de magistères, exerçant comme vacataires, depuis des années, voire une décennie, pour certains, au sein de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont tenu, hier, un sit-in de protestation devant le Rectorat. Par cette action, ces post-graduants entendent interpeller les plus hautes autorités du pays quant à la marginalisation dont ils sont victimes dans tous les recrutements. Ces diplômés doctorants et magistères issus de l'ancien système et formés par l'université de Tizi Ouzou, en majorité des mères et des pères de familles, clament : «Nous sommes formés durant de longues années à l'université pour y enseigner et non pour agrandir les bataillons de diplômés au chômage interminable !». Aussi, ils exigent «le recrutement prioritaire et massif des étudiants post-graduants, la programmation de deux sessions pour le recrutement de maîtres-assistants de classe B, la création de postes budgétaires en fonction des spécialités et des options ouvertes à l'université depuis le lancement de la formation post-graduée, un affichage transparent et détaillé des résultats de tout concours de recrutement de maîtres-assistants (classe B), la révision du mode de répartition des postes budgétaires pour ces diplômés sur les facultés et les départements, etc.». Les doctorants et magistères de l'université de Tizi Ouzou , dont le nombre est d'environ un millier, dénoncent leur «mise à l'écart, voire l'ostracisme dont ils sont frappés lors des concours nationaux organisés sur tout le territoire national, y compris à Tizi Ouzou, où, également, les rares postes budgétaires demandés sont souvent limités de un à deux, au grand maximum». Ces diplômés avouent avoir saisi les autorités universitaires depuis 2010 sur les «parachutages» lors de recrutements, l'absence de transparence et d'affichages détaillés, mais en vain. «Un concourant ne peut même pas avoir accès à ses notes…», dénonce un candidat concerné, appréhendant l'accumulation exponentielle de demandeurs pour stagner toujours dans le statut de vacataire. Ces protestataires, qui limitent leur action de ce mardi à ce sit-in d'une demi-journée, ne comptent pas s'arrêter là, si aucune écoute ne leur est accordée par les autorités compétentes.