La quatrième session de l'APW d'Oum El Bouaghi, tenue mercredi dernier, a été consacrée en grande partie au secteur de la santé. La commission chargée de ce secteur n'a pas mâché ses mots pour relever toutes les carences et les insuffisances, dont souffre ce secteur névralgique. Certes, il y a eu des progrès, mais la commission a surtout mis le doigt sur ce qui ne marche pas. Le manque de spécialistes dans certains établissements de santé, comme celui de Meskiana par exemple, pénalise les patients qui recourent souvent aux services des cliniques privées. Les spécialités qui font défaut sont celles de la gynécologie, de la réanimation et de l'orthopédie. Pourquoi y a-t-il moins de spécialistes dans cette jeune wilaya? Les responsables attribuent cela au manque de logements à affecter au secteur. Pour y pallier, plus d'une dizaine d'appartements seront réservés aux médecins désirant travailler dans la wilaya d'Oum El Bouaghi. Le rapport de la commission chargée de la santé et de l'environnement ne s'est pas arrêté à ce simple constat. Lors de leur tournée, les membres ont relevé aussi dans presque tous les établissements hospitaliers l'absence de réactifs pour certains bilans médicaux, l'insuffisance de matériel adéquat à même de faciliter le diagnostic. Un exemple criant : le bloc opératoire de l'hôpital Ibn Sina du chef-lieu de wilaya, demeure fermé et donc non opérationnel. Nonobstant toutes les insuffisances constatées ici et là, le secteur de la santé ne cesse de se renforcer avec de nouveaux établissements principalement dans les localités qui n'en sont pas pourvues. Aïn Kercha, Aïn Fakroun, Souk Naâmane et d'autres communes disposeront de nouvelles structures. Dans un autre registre, on attend l'ouverture d'un nouveau centre d'hémodialyse à Aïn Beida et plus tard un autre à l'hôpital d'Aïn Fakroun. Actuellement, il en existe deux, l'un à Oum El Bouaghi, en charge de 98 malades, et le second à Aïn M'Lila pour 84 patients dialysés. L'autre nouveauté consiste en la construction d'un nouvel hôpital à Aïn M'lila pour 240 lits, en remplacement de l'ancien, devenu obsolète. Selon le directeur de la santé, les capacités d'accueil dans les établissements seront doublées dans les deux années à venir pour passer de 500 à 900 lits.