Pas moins de 16 sites étaient au menu de cette tournée entamée par le chantier d'une aile dédiée entièrement à l'état civil au niveau de l'APC de Bounoura, située dans le quartier résidentiel de Sidi Abbaz. Abdelhakim Chater s'est ensuite rendu à la polyclinique de Sidi Abbaz, où il a «rugi» en apprenant que cette polyclinique, mise en fonction en 1975, ne dispose pas d'un réseau d'assainissement et est dépourvue depuis un certain de temps d'oxygène indispensable pour certaines interventions médicales. «Je vous donne une semaine pour régler ce problème. Il est inadmissible qu'une structure médicale ne dispose pas de réseau d'assainissement. Vous n'avez pas le droit de jouer avec la santé des citoyens», a-t-il tonné à la face des responsables l'accompagnant dans cette visite, avant de se retourner vers le directeur du transport : «Je vous ordonne de me préparer en toute urgence une autorisation de transport de bouteilles d'oxygène.» Après le tronçon routier d'un linéaire de 1,4 km, inscrit au titre du PCD de l'exercice 2012 et entièrement réalisé pour un coût de 18 606 000 DA, reliant le ksar de Bounoura au CW105, c'est au tour du projet de réalisation de 623 logements de type LSP au site de Tinâam, inscrit au plan quinquennal 2005/2009 et qui accuse un grand retard, d'être visité. Des instructions fermes ont été données par le wali à l'effet d'augmenter la cadence de travail en renforçant notamment les effectifs. L'abattoir communal, situé en contrebas et fermé depuis les événements de décembre 2014, pourrait être rasé et son site foncier réoccupé par un école et un CEM, tel que sollicité par le P/APC et le chef de daïra de Bounoura. Invité par le wali à donner son avis sur la question, le DLEP (et DUC en même temps) a demandé de patienter, car cette question fera l'objet d'une étude qui en déterminera le sort de ce site. Désenclavement de la ville sacrée A Beni Izguène, au lieudit At Izid, c'est le chantier de l'ouverture d'une route menant du quartier Moumou au ksar de Taounza, donnant sur le Belvédère, d'une longueur de 800 m, dont les travaux avancent bien, qui a fait l'objet de la visite de Abdelhakim Chater qui s'est ensuite rendu sur le lit de l'oued N'tissa, qui fait l'objet, entre les deux digues de Ahbas et Oukdache, d'un élargissement à 20 m et d'un aménagement par la construction de murs de soutènement en pierre (gabionnage) sur une hauteur de 2 m sur un linéaire de 800 m. Le wali a ordonné de dégager une enveloppe de 1 milliard de centimes pour le pavage de ce tronçon en pierre locale (kalkhiya), tout en instruisant les responsables de faire bénéficier les jeunes de la région de marchés dans le cadre des 20% de l'Ansej. Cap sur l'huile made in M'zab L'huilerie, située dans le périmètre agricole de N'tissa, a été réalisée dans le cadre du plan de développement rural avec l'apport personnel de 7 particuliers pour un montant de 3 400 000 DA et une contribution de l'Union européenne, à hauteur de 45 000 euros. Sa mise en service remonte déjà à 2011, assurant, en sus de la prise en charge de la production des oléiculteurs des 13 communes de la wilaya de Ghardaïa, celles des wilayas de Laghouat et Adrar, avec une capacité de production par extraction en 3 phases par centrifugation (nettoyage, lavage et broyage) de 3 quintaux /heure, avec un rendement de 6 à 20 litres d'huile d'olive par quintal, en fonction de la variété d'olives et en période de cueillette. Inutile de signaler qu'après une séance de dégustation de cette huile avec du pain d'orge, pratiquement toute la quantité sur place a été littéralement «pillée» par la délégation, tant les prix étaient abordables pour tout le monde. Au ksar de Tafilelt, surplombant la superbe palmeraie de Beni Izguène, la délégation s'est arrêtée un moment au niveau du périmètre écotouristique en voie de réalisation par le docteur Ahmed Nouh, un promoteur privé. S'étendant sur une surface de 22 hectares, au lieudit Aâmoud, cet écoparc, constitué d'un jardin botanique, d'un jardin de plantes médicinales, d'une roseraie et d'un jardin d'exposition, renferme par ailleurs un important parc animalier constitué de palmipèdes, de gazelles, de chevaux et de bien autres animaux dont raffolent les enfants. Son ouverture drainera certainement les élèves des infrastructures scolaires locales et limitrophes qui auront ainsi le plaisir d'admirer les bêtes de bien près. C'est enfin la zone des sciences, située sur les bords de la RN1 en direction de Ouargla, à proximité de l'aéroport Moufdi Zakaria de Noumérate, de recevoir la délégation qui s'est aussitôt rendue sur le site de réalisation de plusieurs projets d'envergure. A commencer par l'hôpital d'une capacité de 240 lits, dont l'assiette est prête à le recevoir mais qui, pour des contraintes majeures, tarde à voir le jour. Des instructions fermes ont été données par le wali pour reprendre en main ce chantier et lui accorder l'importance qu'il mérite. Puis ce fut tour à tour l'établissement hospitalier spécialisé en psychiatrie, le centre de désintoxication, le centre de transfusion sanguine et l'établissement hospitalier des brûlés, tous concentrés dans un même périmètre, de faire l'objet d'une inspection longue et minutieuse de la part du wali et de la délégation qui l'accompagnait. A signaler que le wali a déversé toute sa colère quant à la situation désastreuse du projet des 490 logements de type LSP du promoteur Baba Ousmaïl, lui reprochant vertement plein d'insuffisances. «Je vous ordonne de diligenter en toute urgence une inspection sur ce chantier et de prendre toutes les mesures réglementaires à l'encontre de ce promoteur défaillant à tous égards», a tonné le wali en direction du Duc. La visite a été clôturée par une inspection des nouvelles structures, en phase de réalisation, d'un ensemble pédagogique constitué d'une école et d'un CEM ainsi que d'une salle de soins de proximité.