Anticipant tout éventuel dérapage, provocation ou affrontement, les forces de l'ordre, Gendarmerie nationale et police, ont déployé un impressionnant dispositif de sécurité pour éviter toute velléité dans la vallée du M'zab. La prière des malékites à la mosquée Abou Bakr Essedik de Mélika n'a pas eu lieu. Et pour cause, des centaines de policiers prenant position tout le long des itinéraires menant vers cette mosquée, notamment ceux placés en interposition entre le ksar et les quartiers de Theniet El Makhzen et Merrakchi, ont empêché la procession des fidèles malékites de gravir la colline menant vers le sommet du ksar où est située cette mosquée, au niveau de la porte Bentrache. Un impressionnant dispositif de sécurité, gendarmes et policiers, a été déployé tout le long de l'itinéraire que doivent emprunter les fidèles malékites pour parvenir à cette mosquée, juchée sur le sommet de la colline sur laquelle est édifié le superbe ksar de Melika. Des dizaines de camions de transport de troupes et des camions à eau et béliers ont pris position au niveau de l'intersection formée par le grand carrefour de Merrakchi qui sépare le quartier arabe de Theniet El Makhzen du ksar mozabite de Melika, ainsi que sur le pont qui enjambe l'oued M'zab entre le bas du café des Amis et le quartier de Tichrihine. Ce qui a provoqué une violente réaction des jeunes de ces quartiers qui ont attaqué les forces de l'ordre à coups de pierres et d'objets hétéroclites. Les policiers pour les éloigner ont dû user de grenades lacrymogènes. Les jeunes en colère ont érigé des barricades au niveau du grand rond-point de Merrakchi, paralysant ainsi la circulation sur le bouvard 5 Juillet qui conduit d'un côté à la ville de Ghardaïa et de l'autre à Beni Izguène et Sidi Abbaz, débouchant sur la RN1 qui dessert le sud de Ouargla et vers le nord, Laghouat/Alger. Au-dessus des affrontements, un hélicoptère ne cessait de tournoyer à basse altitude, filmant certainement ces violences. Par ailleurs, une rumeur insistante, non confirmée, laisse entendre que des jeunes non identifiés se regrouperaient dans la palmeraie de Zouil, dans le ksar de Bounoura, s'apprêtant à agresser les habitants de Sidi Abbaz. Cette information, qu'il faudrait prendre avec des pincettes, même si un hélicoptère ne cesse de tournoyer au-dessus de ce périmètre fortement boisé, relève pour d'autres, purement et simplement, d'une stratégie d'intox pour maintenir un climat de méfiance et de panique au sein de la population locale. Si c'était le cas, la question serait pour quelles raisons et dans quel but ?