A mar Saadani, le secrétaire général du FLN, a tiré hier à boulets rouges sur Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) lors d'un meeting populaire, tenu au théâtre régional Azzedine Medjoubi de Annaba à l'occasion du 24 Février. «Son parti (PT) n'est pas constitutionnel, car il ne représente qu'un groupe. Louisa Hanoune n'est pas démocrate et ne croit pas à l'alternance, puisqu'elle est à la tête de son parti depuis sa création en 1990. Son projet est trotskiste et ne répond pas aux aspirations du peuple algérien en général et travailleurs en particulier. Son programme se limite exclusivement à la critique de l'OTAN, Temmar, Chakib Khelil et ArcelorMittal Algérie. Qui finalement, à part Abdelaziz Bouteflika, milite pour la défense et la promotion des intérêts du peuple travailleur en Algérie ? Notre Président a soutenu effectivement les travailleurs du complexe d'El Hadjar en renationalisant l'usine. Mieux encore, il a accordé à cette dernière une enveloppe de 1 milliard de dollars pour sa rénovation totale», a-t-il fulminé sous les ovations d'une assistance fourmillante. Abondant dans ce même contexte, Amar Saadani étaye : «L'annulation de l'article 87 bis, les augmentations de salaires et les 3% de la fiscalité pétrolière sont d'autres preuves du soutien indéfectible de Bouteflika aux travailleurs.» Poursuivant sa diatribe contre la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Saadani s'est interrogé sur les raisons ayant amené Louisa Hanoune à déclarer, dans un entretien à El Watan, que Bouteflika n'a pas tenu ses promesses. «De quelles promesses parle-t-elle ? Bouteflika a honoré tous ses engagements envers le peuple algérien, excepté, peut-être, des promesses personnelles auxquelles Louisa Hanoune s'attendait en vain», ironise-t-il, avant de faire une visite au complexe sidérurgique d'El Hadjar, où il a été accueilli par les travailleurs et le syndicat de l'entreprise. Et pour discréditer les actions de l'opposition, notamment l'initiative de l'ICSO d'organiser la même journée des marches à travers le pays contre l'exploitation du gaz de schiste, le secrétaire général du FLN prévient : «Il y a une volonté avérée de l'opposition de déstabiliser la plus grande entreprise de l'Algérie : Sonatrach. Tantôt c'est Chakib Khelil, tantôt c'est le gaz de schiste. L'Algérie a besoin d'une stabilité, car la menace nous guette aux frontières. N'était la vigilance de notre Armée nationale populaire (ANP), l'Algérie aurait sombré dans le chaos, comme c'est le cas au Mali et en Libye.» Et d'ajouter : «Regardez les conséquences des marches non autorisées au Yémen, en Syrie et en Libye. Ces actions ne mènent qu'à la déstabilisation des pays.» Préalablement, le transfuge du RND et du FND, Hmarniya Tayeb, le chargé de l'organique au niveau de la centrale syndicale de l'UGTA, a critiqué les actions de l'opposition et du mouvement Barakat qui, pour lui, exploitent le mouvement des populations du Sud contre l'exploitation du gaz de schiste pour déstabiliser le pays.