Les habitants de la cité « Sonelgaz » attendent, depuis des années, la « libération » de l'espace dénommé « stade l'EGA » qui servait d'aire de jeux à leurs enfants. « Depuis la venue de l'entreprise qui a pris en charge la reconstruction de l'hôtel Royal, cet espace a été utilisé comme parc à engins et les jeunes de la cité n'ont plus de terrain pour se défouler », se plaignent-ils. Se défouler signifie, bien entendu, s'adonner au sport roi qu'est le football. « Au début, on nous a dit que c'était provisoire, juste pour six mois, mais cela dure depuis plus de cinq ans », expliquent-ils. Quand les enfants de cette cité se sont rabattus sur le petit complexe sportif « L'Oranaise », leur faisant face de l'autre côté de l'avenue, ils ont été chassés par les gérants des salles. « Nos enfants jouent dans la rue et s'exposent aux risques d'accidents de la circulation », ajoutent ces habitants. Cependant le problème d'espace que rencontrent ces jeunes ne se limite pas uniquement à cette cité mais touche tout le centre-ville d'Oran et les quartiers avoisinants. Au niveau de la place du 1er Novembre, les jeunes du quartier Derb organisaient des tournois de football, surtout en été, qui drainaient la grande foule et « occupaient » pas mal de oisifs en panne de distraction. « La SEPSO » dans un état rébutant Les aménagements entrepris récemment avec la pose de bancs publics sur cette partie de la place ont « fermé » ce stade improvisé. « Nous n'avons plus où jouer, les autorités qui nous ont privés de cet espace n'ont pas pensé aux nombreux jeunes qui pratiquaient du sport au lieu de faire autre chose », disent des ex- organisateurs de tournois. Le stade « La SEPSO » situé sur le front de mer, à côté du Théâtre de verdure, l'unique espace approprié à la pratique sportive se trouve dans un état rebutant. « Ils ont enlevé le goudron et le terrain est devenu impraticable et même dangereux », disent des mordus du sport-roi qui ne savent plus où aller. Par ailleurs, dans un autre secteur du centre-ville, d'autres citoyens ont tenu à rappeler que l'espace de l'ex- marché Karguentah a servi d'aire de jeu durant des années et que son attribution pour la construction d'un centre commercial a privé tous les jeunes, et les moins jeunes du voisinage, de pratiquer du sport. « Regardez cette catastrophe (affaissement du terrain en question), s'ils l'avaient aménagé en terrain de sport, cela ne serait pas arrivé », lancent-ils rageurs. Au-delà de ces plaintes, de la rage et de la frustration des nombreux riverains, les autorités locales et les services chargés de l'aménagement urbain, devraient se pencher sur ce problème épineux et trouver des solutions pour un centre-ville qui s'étouffe, chaque année, un peu plus.