Dégoter un job dans le cadre du pré-emploi est loin d'être une simple partie de plaisir dans une wilaya comme Mila où le chômage bat son plein et, de surcroît, lorsque l'offre recule nettement devant la demande. Le quota accordé à ce titre à la wilaya de Mila n'excède pas les 266 postes convoités par quelque 8000 postulants, voire plus. Par ailleurs, les communes de Tadjenanet, M'chira et Ouled Khelouf ont bénéficié, à elles seules, dans le cadre du programme de soutien et de développement des régions des Hauts Plateaux, d'un quota de 600 postes pré-emploi et 2000 autres au titre du filet social et de l'emploi de jeunes. Mais, est-ce une fin en soi dans la mesure où ici (à Mila), un peu plus qu'ailleurs, le chômage a atteint des pics pour le moins alarmants ? Des milliers de candidats éligibles à un emploi (diplômes universitaires, techniciens supérieurs ou jeunes exclus du système scolaire) vadrouillent chaque jour entre la direction de l'emploi et bien d'autres administrations publiques dans l'espoir de se voir attribuer un contrat pré emploi ou un poste quelconque dans le secteur économique ou de la Fonction publique, mais, pour la plupart d'entre eux, ils n'auront récolté que des désillusions tant le nombre de postes à pourvoir est une chimère par rapport aux énormes besoins qui se font sentir dans le monde du travail. Quand bien même l'Etat a placé depuis quelques années l'emploi au centre de ses priorités à travers la mise en œuvre de différents mécanismes, à l'exemple des dispositifs de création de l'emploi et des micro-entreprises déployés dans le cadre de la Cnac, de l'Ansej ou encore du filet social et de l'emploi de jeunes, les résultats escomptés restent très en deçà des objectifs tracés. Le poids laminant du chômage, qui sévit à grande échelle dans la wilaya de Mila, accentuant la misère de la population et multipliant les maux sociaux, étaye largement ce constat navrant. Laquelle wilaya dispose pourtant d'atouts enviables favorisant le décollage socioéconomique, pour peu qu'ils soient exploités intelligemment. Les perspectives d'une réelle relance que véhicule le futur géant national de l'hydraulique, le barrage de Beni Haroun, les inestimables potentialités touristiques sous-exploitées dont regorge le secteur et la prometteuse vocation agricole de la région sont autant d'opportunités devant promouvoir la création de la richesse et de l'emploi.