Les 8 000 postes dans le cadre des contrats de pré-emploi dont a bénéficié cette année la wilaya de Laghouat, sont très loin de répondre à la demande croissante d'emplois et d'endiguer le chômage galopant très perceptible dans l'ensemble des villes de la wilaya. Une situation qui provoque une certaine inquiétude chez la population inactive en âge de travailler. Comparé à l'année passée, ce quota est estimé par ces “exclus du monde du travail”, très en dessous de leurs attentes du fait qu'il est loin de satisfaire les milliers des nouveaux diplômés dans différentes spécialités, de la grande université Ammar-Thelidji, de l'Institut national de formation en gestion, et d'autres centres de formation de techniciens supérieurs. À noter que pour les années précédentes, les établissements publics restent les premiers pourvoyeurs en postes de travail. Malheureusement, ces emplois qui sont déterminés par un contrat à durée déterminée renouvelable, se terminent souvent par un contrat à durée indéterminée. Pour illustrer les limites du programme du pré-emploi, un universitaire exerçant depuis trois années dans une administration publique nous confie que “la précarité reste la même du moment que le contrat pré-emploi renouvelable se termine souvent, pour les plus chanceux, par un contrat à durée indéterminée. Ce qui ne résout pas le problème de chômage. C'est une fausse solution à un vrai problème”. Pour B. H, 26 ans: “Même dans la formule du pré-emploi, on n'arrive pas à trouver un travail temporaire si on a pas de connaissances solides.” Au vu des capacités industrielles et leur rôle en tant que pôle universitaire, la wilaya de Laghouat a besoin d'un programme plus attractif pour pouvoir prendre en charge toute cette matière grise qui a besoin d'être exploitée. BOUHAMAMA Arezki