En dépit des orientations des pouvoirs publics ayant trait à l'éradication du commerce informel, la plupart des marchands qui exercent en dehors du circuit légal refusent de s'installer dans les structures commerciales réalisées par l'Etat. «En écoulant ma marchandise sur le bord de la route, je ne suis redevable ni d'impôts ni de charges locatives», confie un marchand installé sur le CW 149 à proximité du lieu-dit Douar Ben Ziane. A l'est de la capitale, plusieurs structures dédiées au commerce de proximité ne sont toujours pas exploitées. Réceptionnées il y a quelques années pour certaines d'entres elles, ces structures sont livrées à la dégradation. A la cité Faïzi, dans la commune de Bordj El Kiffan, un marché de proximité a été réalisé dans le but d'absorber le commerce informel qui envahit les moindres espaces de la ville. Cependant, nous apprend-on, ces locaux, prévus initialement pour être attribués aux jeunes de la cité, ont été vendus aux plus offrants par la régie foncière de la wilaya d'Alger. Leurs propriétaires ne les ont toujours pas exploités. A Bab Ezzouar, les autorités locales ont convié les marchands informels à rejoindre le marché couvert réalisé par Batimetal. Ces derniers refusent toujours de s'y installer. Les responsables au niveau de l'APC ont tenté à maintes reprises de les déloger des places qu'ils occupent aux abords du marché, mais ils finissent toujours par revenir. La même situation prévaut également à Rouiba, où la municipalité tente désespérément d'éradiquer le commerce informel depuis quelques années déjà, mais sans grand résultat.