Près d'une semaine après la publication de la liste des 23 joueurs qui prendront part au tournoi du Qatar (23 au 30 mars), le sélectionneur national, le Français Christian Gourcuff, a animé un point de presse, hier matin, au centre des conférences du stade du 5 Juillet (Alger), où il s'est étalé sur les objectifs de ce tournoi, mais surtout sur le choix des éléments qui y sont conviés. D'emblée, le sélectionneur des Verts a mis en exergue l'importance de ce tournoi, soulignant qu'après la dernière CAN, «l'EN entame une nouvelle étape avec la préparation des prochains objectifs de la sélection pour les trois années à venir, à savoir la CAN-2017 et le Mondial 2018». Le sélectionneur se fixe deux objectifs pour ce tournoi : «Il me permettra d'abord d'avoir des ouvertures en essayant de nouveaux joueurs, notamment les locaux, même si on s'appuiera sur l'ossature déjà en place. Et aussi de peaufiner les automatismes et d'améliorer le jeu de l'équipe, qui ne m'a pas totalement satisfait lors de la CAN ; le tout dans un cadre idéal au Qatar, avec les conditions de travail et les infrastructures adéquates.» Avant de répondre aux questions des journalistes — certain qu'elles tourneraient autour de ses choix — le sélectionneur explique en quelques minutes la convocation de certains éléments et la défection d'autres, qui étaient susceptibles d'être sélectionnés : «M'Bolhi et Hachoud ont été laissés à la disposition de leur club, alors que Soudani, Belkalem, Abeïd et Boudebouz sont blessés. Khedaïria a un problème avec son club, Kashi et Cadamuro ne jouent plus, alors que Bounedjah est suspendu.» Et Gourcuff d'expliquer la convocation des autres, notamment les locaux : «Chafaï, Benlamri et Belaïli sont des valeurs sûres du championnat, mais je trouve qu'un joueur comme Chenihi a la qualité pour jouer dans le haut niveau. Je crois énormément en lui, même s'il se fait discret.» Le coach a évoqué les deux nouveaux qui débarquent en sélection : «Ghezzal et Taffer sont deux joueurs que je connais très bien. Ils sont jeunes et très enthousiastes de rejoindre la sélection. J'aimerais donc les voir dans le groupe pour le passage de ce cap international.» Djabou, Ghilas et Guedioura…problème de communication ? Juste après son intervention, le sélectionneur s'est attellé à répondre aux questions des journalistes, qui se focalisent notamment sur les soucis «disciplinaires», faisant que certains joueurs ont été écartés. A ce propos, Gourcuff précise : «Il n'y a pas de problème de discipline dans le groupe. Le problème est à l'extérieur et concerne la communication, que les joueurs doivent impérativement maîtriser. C'est tout à fait compréhensible et même logique qu'un joueur soit frustré ou mécontent de ne pas jouer. Tout le monde a le droit qu'on lui explique nos choix, mais j'estime que c'est interne et que ça n'a pas a être étalé dans la presse.» Gourcuff confirme ainsi que l'absence de joueurs comme Djabou et Guedioura est une «sanction» suite à leur sortie médiatique. «Djabou a été piégé et s'est mis dans l'embarras à cause de sa communication maladroite. Il s'est exclu tout seul, alors que Guedioura s'est comporté en adolescent avec un tweet qui n'avait pas lieu d'être, sachant que j'allais l'appeler», a déclaré en substance le coach national pour expliquer ses choix. Pour ce qui est de Ghilas, Gourcuff justifie sa non-sélection par des considérations techniques, tout en affirmant que l'absence de l'attaquant de Cordoue à la dernière CAN était d'ordre disciplinaire, avouant même qu'il n'avait pas à prendre un joueur «qui ne peut se satisfaire de rester sur le banc».