Les assemblées populaires communales de la wilaya de Bouira gèrent mal les projets de développement local. Les chiffres rendus publics par l'inspection générale de la wilaya lors d'une rencontre du wali avec les présidents d'APC et les chefs de daïra, tenue lundi à la salle des délibérations de l'APW, sont on ne peut plus éloquents. Sur les 2246 opérations inscrites dans le cadre du plan communal de développement (PCD) d'un montant de plus de 9 milliards de dinars et gérées par les communes, dont certaines datent de 2001, 943 projets ne sont pas encore lancés, soit un taux de 42 % et 79 autres projets sont à l'arrêt. Ainsi, dix communes totalisent pour elles seules le nombre de 539 programmes non lancés. La daïra de Kadiria prend la première place avec un taux de 61 % des projets non encore lancés, suivie de la daïra d'El Hachimia (56%), Sour El Ghozlane (53%) et Bir Ghbalou (50%). En ce qui concerne les raisons des retards, l'inspection générale de la wilaya a évoqué les oppositions et les contraintes liées à la nature juridique des terrains, les contraintes administratives, le retard dans l'exécution des programme et l'abandon des chantiers par les entreprises. Outre l'état des lieux des programmes de développement local, les édiles ont été «rappelé à l'ordre» par le premier responsable de la wilaya pour faire montre de rationalité dans la gestion du budget de la commune. «Je ne donnerai aucun centime à une APC qui ne travaille pas», a déclaré le wali. Les présidents d'APC ont été également conviés à diversifier les recettes financières de leurs communes. Il faut souligner que plusieurs communes sont dépendantes des subventions de l'Etat pour leur fonctionnement. «Sans ces subventions, la commune ne pourra pas faire face à ses multiples dépenses. Rares sont les communes qui peuvent avoir des rentrées d'argent de manière suffisante», dit un président d'APC.