Présente à la 13e édition du Forum social mondial (FSM) qui se tient depuis mardi à Tunis, la délégation sahraouie espère étendre la sphère de la solidarité internationale avec la cause de son peuple. C'est ce qu'a affirmé, hier, le chef de la délégation sahraouie, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs sahraouis (UGTS), Mohamed Cheikh Lahbib, cité par l'APS. La délégation sahraouie, qui représente les différentes composantes de la société civile, vise à étendre la sphère de la solidarité internationale avec la question sahraouie dans le but de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination, a déclaré M. Lahbib, en marge des travaux de la 13e édition du FSM. La délégation aura une série de contacts avec les différentes composantes de la société civile internationale afin de soutenir le principe du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et de mettre en relief les luttes de ce peuple pour la liberté. La participation sahraouie tend également à «mettre à nu» les violations graves perpétrées par l'occupant marocain à l'encontre des militants sahraouis civils et l'exploitation illégale des richesses naturelles du Sahara occidental et à éclairer l'opinion publique internationale à ce sujet. La délégation sahraouie œuvre également à «sensibiliser» la société civile internationale à la cause sahraouie pour qu'elle adhère au processus de défense des droits nationaux légitimes du peuple sahraoui à la liberté et l'indépendance, selon Mohamed Cheikh Lahbib. D'autre part, la délégation sahraouie animera plusieurs conférences pour faire connaître la lutte du peuple sahraoui contre l'occupation marocaine et espagnole auparavant. Les interventions des participants sahraouis insisteront aussi sur l'exploitation des richesses naturelles du Sahara occidental, comme le phosphate et autres minéraux. Le Forum a été institué à Porto Alegre (Brésil) en 2001 avec l'objectif de «consacrer un espace» au dialogue démocratique entre les différentes organisations de la société civile internationale non gouvernementales et les mouvements de l'antilibéralisme et enfin de concrétiser les principes de la justice sociale. Le Forum social mondial aspire à devenir la «voix des peuples qui font face à l'hégémonie impérialiste et un espace pour façonner les alternatives».