Le Centre anticancer (CAC) de Batna, ouvert en mai 2012, en est toujours au stade de l'équipement ! En effet, inauguré successivement par trois ministres de la Santé et par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, il n'assure pour l'instant que la fonction d'hôpital du jour, puisque les patients reçoivent leur cure de chimiothérapie ou de radiothérapie et rentrent chez eux. Aïssa Madoui, directeur de l'hôpital, a déclaré récemment que les patients qui y sont traités viennent de 29 wilayas. Le CAC de Batna compte trois services : l'oncologie, l'hématologie et la chirurgie ; il sera doté d'un laboratoire. Selon Aïssa Madoui, les patients n'ont pas besoin d'être hospitalisés et il est préférable qu'ils rentrent chez eux après les cures, mais d'un autre côté, on ne cesse de vanter une capacité de 240 lits ! En fait, comme l'explique Aïssa Madoui, «les patients ne sont pas hospitalisés à cause du manque de personnel paramédical». Pour ce qui est du service hématologie, il prend en charge une autre forme de cancer, la leucémie. Il est nécessaire que les malades soient hospitalisés ; il faut donc attendre que le service soit doté de l'équipement nécessaire. Ce service, signale-t-on, s'apprête à initier la greffe de moelle osseuse parfois indispensable à la survie de ce type de patients. Le service de chirurgie et le laboratoire attendent eux aussi d'être équipés. Notons que le cancer du sein n'est jusqu'à ce jour pas pris en charge en raison du manque de manipulateurs. Autant dire que la charrue est placée avant les bœufs. Ce CAC, à l'instar de ceux de Sétif et Annaba, doit être une priorité vitale lorsqu'on sait que la région est du pays compte la plus grande concentration d'habitants et, par conséquent, la plus grande incidence du cancer.