Déficit - Le président de la Société algérienne d'oncologie, dénonce le drame de la fermeture du CAC de Tébessa. Lors des 8es Journées internationales de cancérologie de Constantine qui ont pour thème, cette année, «Les cancers thoraciques», le Pr Bouzid a accusé les autorités sanitaires locales de certaines wilayas comme Tébessa, Sétif et Annaba, qui ne jouent pas leur rôle. «C'est scandaleux lorsqu'on sait que le Centre anti-cancer (CAC) de Tébessa n'est pas encore fonctionnel depuis 14 ans», a-t-il indiqué. Le Centre anti-cancer (CAC), inauguré depuis 14 ans par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, est à l'arrêt. Le CAC est destiné à être un centre entièrement indépendant avec tous les services nécessaires au traitement des patients atteints de cancer. Néanmoins, selon certaines sources locales, «il n'est ouvert qu'en tant qu'hôpital de jour où sont prodiguées des séances de chimiothérapie». En effet, le seul service transféré à partir du sanatorium vers cette nouvelle structure «est celui d'oncologie. Le centre, à vocation régionale, a coûté environ 4,5 milliards de dinars entre structures et équipements, et devait accueillir les malades de plusieurs wilayas de l'est du pays. Or le service de médecine nucléaire et le service d'hématologie et d'autogreffe de moelle osseuse, ne sont toujours pas en activité, dans un domaine où le temps est un facteur crucial pour la guérison», ajoute notre source. «Malgré les directives émises par le ministre en charge, ordonnant le transfert, rien ne semble avoir été fait dans ce sens.» L'équipement du CAC d'une Imagerie par résonance magnétique (IRM) et d'un système de Tomographie par émission de positons (TEP), ou PET scan, est au programme «mais le manque d'efficacité des responsables locaux pénalise l'installation de ces équipements. D'ailleurs, l'octroi d'appareils supplémentaires d'hémodialyse a aussi été annoncé. Notre source explique qu'aucune information officielle concernant le transfert de la spécialité d'hématologie au CAC n'a filtré, et c'est donc le flou quant à la gestion de ce service». Trois accélérateurs ont été pourtant réceptionnés par le CHU mais, «pour des considérations purement bureaucratiques, ces derniers n'ont pas été encore installés». Pour revenir aux 8es Journées internationales de cancérologie de Constantine, le président de la Société algérienne d'oncologie, le Pr Bouzid, ajoute dans son intervention aussi que «les trois centres anti-cancer de Annaba, Sétif et Batna ne sont toujours pas opérationnels alors que ces structures pourraient être d'un apport considérable pour la prise en charge des malades cancéreux des villes de l'Est algérien». Et de citer en exemple «le CAC de Annaba qui est fin prêt pour accueillir les malades mais, faute de médecins spécialistes, il n'est toujours pas fonctionnel».