Plus d'une centaine de clients de CNEP IMMO, inscrits au programme de 4.348 logements LSP, ont observé, hier, un énième rassemblement devant le cabinet du wali. N'ayant eu aucun vis-à-vis, ces protestataire exacerbés, rejoints par les souscripteurs de l'AADL, ont fini par fermer le boulevard JF Kennedy, bloquant ainsi l'accès au centre ville. Les bénéficiaires de ces habitations protestent contre le retard pris dans la livraison de ces logements dont la réalisation a débuté en 2001. Rappelons que le financement des travaux des VRD qui bloque l'attribution de ces logement depuis cinq ans a été pourtant pris en charge par le Trésor public et que rien n'empêche Cnep-Immo de les distribuer, comme l'avait annoncé le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa visite à Constantine en décembre de l'année passée. Il convient de préciser, d'autre part, que la partie VRD ne figurait pas parmi les clauses des marchés de réalisation de ces logements, confiés à des entreprises étrangères. Ce mouvement de protestation a occasionné une perturbation de la circulation et a créé un énorme embouteillage sur cet axe fortement fréquenté, ce qui a nécessité l'intervention des éléments de la sûreté. Ces derniers ont pris langue avec les protestataires dans le but de libérer les lieux. «Nous avons ras-le-bol des mensonges des responsables. Sur 4.000 dossiers, le directeur nous a déclaré qu'ils a à son niveau 659 dossiers pour les régler, et qu'il ne peut rien faire pour notre problème. C'est aberrant je me demande comment se fait-il qu'un directeur au niveau de la wilaya de Constantine ne peut pas régler notre problème ?», a déclaré Tahar Boulkout, président de l'association CNEP IMMO. Pour rappel, tout a commencé le 3 décembre dernier quand la CNEP a envoyé à la direction de la CNL 2.500 dossiers avec des canevas remplis par les souscripteurs pour s'acquitter du premier versement, estimé à 10%. Selon l'un des représentants, la CNL n'a pas accepté le canevas en question, car il ne correspond pas aux nouvelles exigences. Notre interlocuteur a ajouté que la solution réside au niveau de la CNEP ; ils ont demandé au directeur de la CNEP d'accélérer la procédure administrative afin de régler le problème du versement, mais ce dernier refuse toujours de collaborer en dépit des promesses du premier ministre Abdelmalek Sellal. Toutes ces complications ont provoqué la colère des souscripteurs désespérés, qui ont promis de revenir à la charge si ce problème, qui date depuis des années, ne sera pas réglé définitivement. A l'heure où nous mettons sous presse, le rassemblement devant le cabinet du wali est toujours maintenu.